Un plan de travail est en cours de préparation pour la mise en place de l’Instance pour la prévention de la torture. C’est ce qu’a indiqué Kamel Jendoubi, ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’Homme.
Le ministère a prévu une réunion prochainement avec les membres de l’Instance pour l’installation de son siège et pour la doter en ressources humaines et financières, a-t-il ajouté.
A l’issue d’une rencontre, mardi 12 avril, avec les membres du sous-comité pour la prévention de la torture de l’ONU et les représentants de bureau du Haut commissariat des droits de l’Homme, Kamel Jendoubi a déclaré à la presse que «la mise en place d’un mécanisme de prévention contre la torture constitue la réalisation la plus importante de la Tunisie après la Révolution», et que le gouvernement oeuvre à prendre toutes les mesures réglementaires concrètes pour soutenir l’Instance et mettre en place un noyau administratif indépendant pour faciliter son travail.
Il a, en outre, souligné que le gouvernement a entamé la réflexion sur le budget à consacrer à l’Instance au titre du budget de l’Etat de 2017. Ce mécanisme permettra de renforcer la confiance entre le citoyen et les institutions de l’Etat, a estimé le ministre. Le gouvernement est déterminé à rattraper le retard pris dans la création de l’Instance et à lui fournir toutes les ressources humaines et financières, a-t-il souligné, rappelant que le ministère avait organisé en janvier dernier une rencontre sur les mécanismes de la mise en place de l’Instance.
De son côté, le chef de la délégation, Hans-Jorg Viktor Bannwart, estime que «cette étape franchie constitue un événement historique en matière de lutte contre la torture pour la Tunisie et pour toute la région arabo-africaine».
A rappeler que le sous-comité pour la prévention de la torture de l’ONU effectue, les 12, 13 et 14 avril, une visite en Tunisie dans le cadre du suivi des efforts de la Tunisie dans la création d’une Instance indépendante chargée de contrôler les lieux de détention.
A noter que la Tunisie avait adopté, en juin 2011, le protocole facultatif se rapportant à la Convention pour la prévention de la torture et s’était engagée à mettre en place une instance de contrôle en tant que mécanisme de prévention de la torture
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