Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient-Afrique du Nord (MENA) a déclaré, à Washington, que “la Tunisie doit oeuvrer à garantir la stabilité et à améliorer la situation sécuritaire pour booster la croissance économique dans le pays”.
Hafedh Ghannem, qui tenait, mardi 12 avril, une conférence de presse au siège de la BM à Washington, estime également que la Tunisie a besoin aujourd’hui d’encourager l’investissement dans toutes les régions du pays, en particulier les régions marginalisées, où les taux de chômage, notamment des diplômés du supérieur, sont très élevés, soit environ 30%.
La Banque mondiale a publié, mardi, un nouveau rapport intitulé “la reconstruction peut renforcer les opportunités de paix”, dans lequel elle met en exergue la situation économique et les perspectives de croissance dans la région MENA.
Hafedh Ghannem a fait savoir que la BM travaille actuellement avec le gouvernement tunisien pour le lancement d’une nouvelle stratégie de partenariat visant à créer des opportunités d’emploi pour les jeunes et appuyer le secteur privé, notamment dans les régions sud et ouest de la Tunisie.
“Il s’agit d’aider la Tunisie à investir dans des secteurs à forte employabilité pour les jeunes, telles que les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et l’oléiculture -dont la production est toujours exportée en vrac alors qu’elle pourrait générer une haute valeur ajoutée une fois emballée- et aussi la thalassothérapie”, a développé la directrice du département Maghreb à la Banque mondiale, Françoise Marie Nelly.
Pour la région MENA, le rapport de la Banque mondiale prévoit un taux de croissance de 3,2% en 2016, 4,2% en 2017 et 3,9% en 2018.