Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la Tunisie, pour 2016, soit à 2% contre une prévision de 3% précédemment. Mais en 2017, ce taux pourrait atteindre 3%, prévoit l’institution monétaire internationale. A noter cependant que ce taux de croissance (2%) reste supérieur à celui de la Banque mondiale (1,8%).
Dans son rapport sur les “Perspectives de l’économie mondiale”, publié mardi 12 avril à Washington (Etats-Unis), le FMI a toutefois prévu une amélioration du taux d’inflation en Tunisie, soit de 4,9% en 2015 à 4% en 2016 et à 3,9% en 2017.
En ce qui concerne le déficit courant, le rapport prévoit un taux de 7,7% au cours de cette année et de 3,5% en 2017, soit une baisse respectivement de 0,2 et 0,1 point par rapport aux estimations du mois de janvier 2015. Selon ce rapport, “la reprise de l’économie mondiale se poursuit mais avec un rythme lent et fragile”. Il note, cependant, que malgré la baisse des prévisions, celles-ci sont en hausse par rapport à 2015.
Les prévisions du FMI ont été annoncées deux jours avant le démarrage des travaux du “Spring Meeting” (rencontre du printemps) du FMI et de la Banque mondiale, qui auront lieu à Washington, du 15 au 17 avril 2016, en présence des gouverneurs des Banques centrales, des ministres des Finances et de hauts responsables du secteur privé et autres académiciens de plusieurs pays.
Ces rencontres permettent de discuter des questions d’ordre international, des perspectives de l’économie mondiale, de l’éradication de la pauvreté et des questions liées au développement économique et aux mécanismes d’aides.
La Tunisie sera représentée à cet évènement par le gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari, et Slim Chaker, ministre des Finances.
Il y a lieu de rappeler que la Tunisie est en train de négocier avec le FMI une nouvelle ligne de crédit sur 4 ans, d’un montant d’environ 2,8 milliards de dollars. Mardi à Washington, le conseiller économique du FMI, Maurice Obstfeld, a déclaré, lors d’une conférence de presse, que la marge d’erreur est aujourd’hui faible, “ce qui exige l’adoption de politiques monétaires et de finance publique appropriées et des réformes économiques structurelles”.
A cette occasion, il a appelé les pays en voie de développement et les pays émergents à investir dans l’infrastructure.