La première réunion consultative et participative du gouvernement avec la société civile sur le démarrage des négociations du 1er round sur l’ALECA (Accord de libre-échange complet et approfondi) s’est tenue mercredi 13 avril à Tunis.
Les négociations, dont le premier round aura lieu de 18 au 21 avril, sont fondées sur une nouvelle approche en matière de gouvernance et de participation, particulièrement en ce qui concerne le suivi des négociations, a affirmé le conseiller économique du chef du gouvernement, Ridha Ben Mosbah, lors de cette rencontre.
Une réunion participative sera organisée avant et après chaque round de négociations, outre la présence des représentants de la société civile dans les commissions consultatives chargées du suivi de l’ALECA, a-t-il indiqué, précisant qu’une série de rencontres avec la société civile dans les régions de l’intérieur est également programmée.
Une nouvelle stratégie de communication a été en outre adoptée par le gouvernement, selon la directrice générale de l’Unité de gestion par objectifs, Fatma Oueslati. Elle porte notamment sur l’élaboration d’un site web portant sur les nouvelles des négociations de l’ALECA. Ce site, qui sera lancé le premier jour des négociations (18 avril), constitue une plate-forme d’échanges avec la société civile et comporte des réponses sur les principales questions posées par la société civile.
Selon le ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, Kamel Jendoubi, le gouvernement prendra en considération les avis des experts et universitaires qui déposent des études et des propositions.
Des représentants de la société civile (universitaires, experts, structures) ont appelé à élargir davantage la participation de la société civile aux négociations de l’ALECA.
Pour l’universitaire Sami Aoudi, il faut organiser une véritable consultation avec la société civile et ne pas se contenter de séances d’audition afin de permettre à la société civile d’être une force de proposition.
Il recommande également d’examiner les conditions d’insertion de la Tunisie dans l’économie mondiale, appelant à inscrire le dossier de l’immigration et du recyclage des dettes à l’ordre du jour des négociations sur l’ALECA.