Après avoir culminé à 1.521 en janvier 2016, le nombre de mouvements sociaux a continué à baisser pour le deuxième mois consécutif, pour s’établir à seulement 511 en mars. Le même mouvement à la baisse a été observé en mars 2016 pour ce qui est des mouvements de protestation individuels ou les suicides, tentatives de suicide et autres. Leur nombre s’est établi à 43 contre 83 actes en février et 56 en janvier 2016.
Rappelant que, dans leur écrasante majorité, ces mouvements ont pour cause des problèmes d’ordre socio-économique et institutionnel, l’Observatoire social tunisien appelle que la lutte contre le terrorisme nécessite qu’une solution y soit apportée.
Les apparences sont trompeuses. Ce dicton se vérifie encore une fois; cette fois-ci pour ce qui est de la situation sociale dans le pays. Ce qui se passe ces jours-ci à Kerkennah en particulier, mais aussi dans quelques autres endroits, donne en effet l’impression que le pays est au bord de l’explosion sociale. Or, la réalité est autre, du moins telle que la présente l’Observatoire social tunisien (OST) relevant du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).
Selon cet organisme, 511 mouvements de protestation sociale –dont 43 mouvements individuels, suicides et tentatives de suicide et 468 mouvements de protestation collectifs- ont été enregistrés durant le mois de mars 2016. Ce qui confirme la tendance baissière déjà observée en février, avec 650 mouvements contre 1.521 en janvier.
Les gouvernorats les moins ou moyennent touchés
Dans les 511 mouvements, neuf gouvernorats se taillent la part du lion. Il s’agit, dans l’ordre, de Kairouan (57), Sidi Bouzid (48), Kasserine (41), Gafsa (38), Tunis (35), Sfax (32), Bizerte (27, Béja (26) et Sousse (24).
Les autres sont sous la barre de 20 mouvements: Gabès (18), Médenine (17), Mahdia (15), Siliana (13), Tataouine, Monastir, Ben Arous (13 mouvements), Tozeur (11), Manouba (10), Zaghouan (7), Ariana (6), Kébili et Le Kef (5 mouvements).
Le même mouvement à la baisse a été observé en mars 2016 pour ce qui est des mouvements de protestation individuels ou les suicides, tentatives de suicide et autres. Leur nombre s’est établi à 43 contre 83 actes en février et 56 en janvier 2016.
Sept gouvernorats n’ont enregistré aucune protestation
Ces actes se sont concentrés en majorité dans 5 gouvernorats (Sidi Bouzid, Tunis, Gafsa, Nabeul, et Gabès) qui ont enregistré le plus important recul en termes de suicides et tentatives de suicide. Sept gouvernorats (Ben Arous, Zaghouan, Nabeul, Jendouba, Le Kef, Mahdia, Sidi Bouzid et Médenine) n’en n’ont enregistré aucun. Les onze autres gouvernorats sont dans une situation intermédiaire.
Dans leur écrasante majorité, ces mouvements ont pour cause des problèmes d’ordre socio-économique et institutionnel, note le rapport pour le mois de mars 2016 de l’Observatoire social tunisien (OST) relevant du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES). Qui souligne qu’«en plus de l’aspect sécuritaire et militaire, la lutte contre la pauvreté et la précarité, le développement régional, l’emploi, la lutte contre la corruption, la transparence administrative et la mise en place d’une infrastructure régionale adéquate sont, autant de volets essentiels, sinon indispensables, dans la lutte, la prévention et l’immunisation contre le terrorisme».