“La Tunisie doit poursuivre la restructuration des finances publiques en orientant les dépenses vers les investissements et la création d’emplois et réduire les dépenses courantes (dépenses de gestion)”. C’est ce qu’a déclaré le directeur du département du Moyen-Orient et Asie centrale au FMI, Massaoud Ahmed.
Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge d’une conférence de presse tenue à Washington, pour analyser le rapport mondial sur les perspectives de croissance dans cette région, Massoud Ahmed a ajouté qu’il importe à la Tunisie d’accélérer son rythme de croissance, de réaliser un développement en faveur de toutes les couches sociales, de réduire les écarts entre les régions et d’accroître le niveau de vie des habitants.
Pour y parvenir, la Tunisie doit réaliser la stabilité des grands équilibres macro-économiques et mettre en place un système fiscale plus équitable et efficace outre la restructuration des fonctions dans le secteur public et l’amélioration de la prestation des services publics.
Il s’agit également de restructurer le secteur financier pour améliorer l’accès des PME aux financements, nécessaires pour leur développement et aussi améliorer le climat d’affaires à même d’aider à mettre en place une infrastructure favorisant l’investissement.
Sur le plan régional, Massoud a déclaré qu’un début de relance est perceptible pour les pays importateurs de pétrole dans la région (Moyen-Orient et Asie centrale) après des années de stagnation. “Mais, cette reprise est encore vulnérable et n’est pas du même rythme pour tous les pays”, a-t-il dit, relevant que la croissance est passée de moins de 3% en 2011 à 4% en 2015 et maintiendra, probablement, ce niveau au cours de l’année prochaine.
Massoud estime que la baisse des cours du pétrole qui a permis la baisse des dépenses de subventions dans certains pays a eu un impact positif sur la croissance. “Toutefois, cette croissance est fragile en raison des menaces sur la sécurité dans certains pays”, tempère le responsable du FMI.