Le Comité monétaire et financier international (CMFI) relevant du Fonds monétaire international (FMI) a publié, samedi 16 avril à l’issue des réunions de printemps (tenues à Washington du 15 au 17 avril 2016) un communiqué dans lequel il a exprimé sa volonté de réaliser une croissance mondiale vigoureuse, durable, solidaire, riche en emplois et mieux équilibrée.
Dans ce communiqué de la trente troisième réunion du CMFI, présidé par le gouverneur de la Banque centrale du Mexique, l’accent a été mis sur la nécessité d’appliquer des politiques plus énergiques et mieux équilibrées.
“Il est vital de mettre en oeuvre des réformes structurelles et des mesures macroéconomiques qui se renforcent mutuellement -en utilisant tous les instruments de politique économique, individuellement et collectivement- pour stimuler la croissance effective et potentielle, consolider la stabilité financière et éviter les risques de déflation” a ajouté le communiqué.
La même source souligne l’importance de communiquer clairement et efficacement l’orientation de la politique économique pour éviter une volatilité excessive sur les marchés et limiter les répercussions négatives.
Le CMFI appelle aussi à l’adoption d’une politique budgétaire propice à la croissance dans tous les pays et à continuer à mener une politique monétaire accommodante dans les pays avancés.
Il s’agit en outre, de faire avancer les réformes structurelles, en profitant des synergies avec d’autres mesures pour soutenir la demande, accélérer la mise en oeuvre intégrale et cohérente des réformes financières convenues et renforcer la coopération à l’échelle mondiale sur plusieurs fronts. L’objectif étant notamment d’assurer le bon fonctionnement du système monétaire international, relancer l’intégration commerciale mondiale, combattre la corruption, améliorer la gouvernance, et de s’attaquer aux questions de fiscalité internationale y compris la transparence afin de faire face à des problèmes dont l’origine n’est pas économique, y compris ceux relatifs aux réfugiés.
Dans ce même contexte, il s’agit de mettre en oeuvre systématiquement et d’achever le programme de réforme de la réglementation financière, notamment en transformant le secteur bancaire parallèle en une source stable de financement qui repose sur le marché.
Le CMFI s’est aussi engagé à s’abstenir de toute forme de protectionnisme et de dévaluation compétitive et à laisser les taux de change réagir aux variations des paramètres économiques fondamentaux.
Le communiqué souligne également le rôle essentiel du FMI dans la mise en place d’une riposte plus vigoureuse des Etats membres et la mise en oeuvre effective de politiques bien conçues.
Ces recommandations interviennent suite à l’augmentation des risques de dégradation des perspectives de l’économie mondiale depuis le mois d’octobre 2015, ce qui fait entrevoir, selon le CMFI, la possibilité d’un ralentissement plus généralisé et d’un retrait soudain des flux de capitaux.
Par ailleurs, les tensions géopolitiques, les crises de réfugiés et le choc que pourrait provoquer la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne continuent de représenter des risques de contagion, précise le communiqué.
A noter que la Tunisie a participé aux réunions de printemps et a conclu avec le FMI un accord de principe pour un programme sur quatre ans d’un montant de 2,8 milliards de dollars au titre du Mécanisme Elargi de Crédit.
Cet accord appuie la vision économique et les réformes prioritaires de la Tunisie détaillées dans le plan de développement quinquennal à venir.