La Tunisie et l’Union européenne (UE) ont réitéré «l’engagement mutuel à approfondir le partenariat privilégié, reflet de l’exception que représente la transition tunisienne et de l’ambition partagée d’intensifier les relations de coopération dans tous les domaines».
Dans un document conjoint du ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, et de la Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini, publié lundi à l’occasion de la réunion du Conseil d’Association Tunisie-Union européenne au Luxembourg, il est souligné que «la Politique européenne de voisinage révisée permettra de mieux répondre aux aspirations (des deux parties), en établissant un cadre propice au renforcement du partenariat privilégié Tunisie-UE».
La Tunisie continue, avec courage et détermination, sa marche sur la voie de la démocratie et des réformes socioéconomiques essentielles pour sa réussite, lit-on dans le communiqué.
Evoquant la question du terrorisme, le communiqué conjoint souligne que le terrorisme «qui a lourdement frappé la Tunisie et l’Europe en 2015 et en 2016, nécessite une réponse holistique plus concertée qui s’attaque aux racines profondes de ce phénomène et soit fidèle aux valeurs de démocratie et de respect des droits de l’Homme».
La situation socioéconomique de la Tunisie requiert des initiatives nouvelles et urgentes, de même qu’un appui considérable de ses partenaires, indique le communiqué, ajoutant que l’UE déploiera tous les outils nécessaires, susceptibles de favoriser les réformes socio-économiques destinées à offrir aux Tunisiens, et en particulier à la jeunesse, des opportunités génératrices d’emploi et de progrès social, des investissements et de réduire les disparités régionales.
L’accent est mis à cet égard sur «l’importance de l’intégration progressive de l’économie tunisienne dans le marché intérieur de l’UE pour le développement socioéconomique du pays». Les négociations en vue de la conclusion d’un accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) s’accompagneront d’une assistance technique et financière de l’UE.
Cet accord devra contribuer à un réel renforcement des relations entre la Tunisie et l’UE à l’avantage des deux parties, lit-on de même source. Selon le communiqué conjoint, «la Tunisie et l’UE s’engagent à travailler plus étroitement dans le domaine de la migration dans le cadre du Partenariat de Mobilité, et à promouvoir une mobilité accrue, en particulier des jeunes, notamment dans le domaine de l’éducation, de la recherche et de l’innovation, dans le cadre de Programmes tels que Erasmus + et Horizon2020».
Le communiqué souligne, en outre, que «pour être à la hauteur des enjeux et des défis de la période cruciale que connaît le pays, la communauté internationale doit encore accroître son soutien à la Tunisie. L’UE va redoubler d’efforts pour identifier toutes les opportunités d’assistance supplémentaire, et cherchera des modalités et des initiatives nouvelles pour permettre d’augmenter les montants et l’efficacité de son aide. A cet égard, l’UE et ses Etats membres exploreront la possibilité de mettre en place des modalités spécifiques et exceptionnelles engendrant des effets rapides et visibles, afin d’accroître et optimiser l’assistance financière à la Tunisie».
Le Conseil d’Association a été l’occasion d’échanger les vues sur les questions régionales d’intérêt commun notamment la situation en Libye, indique le communiqué.