Selon un récent sondage mené par le cabinet Sigma Conseil sur la perception que se fait le Tunisien de la fraude fiscale et dont les résultats ont été présentés tard la nuit dans le cadre de la dernière émission d’El Yaoum Ethamen sur la chaîne privée d’El Hiwar Ettounsi, l’écrasante majorité des sondés estime que l’iniquité fiscale existe bel et bien en Tunisie et que la fraude fiscale est pratiquée à grande échelle. En voici les principales révélations.
Interrogés sur l’importance de s’acquitter de son devoir fiscal, 91% des enquêtés considèrent le paiement des impôts comme un acte important de citoyenneté contre 8% qui ne le jugent pas nécessaire. Le solde 1% ne s’est pas prononcé.
Interrogés sur l’idée qu’ils ont de l’usage fait des impôts, 63% des enquêtés ont répondu ne pas le savoir contre 36% qui considèrent être assez informés de la destination des impôts collectés. Le reste ne se prononce pas. Moralité: A défaut de communication et de pédagogie citoyenne, le Tunisien ignore l’utilisation dont on fait des ressources fiscales.
Les sondés ont été également questionnés sur le degré de prolifération de la fraude fiscale en Tunisie. 94% d’entre eux ont répondu que la fraude est répandue tandis que 5% estiment le contraire. Le reste, 1%, ne s’est pas prononcé.
Ils ont également été interrogés sur les professions et secteurs qui fraudent le plus le fisc, les sondés ont cité dans l’ordre: les professions libérales (architectes, experts-comptables, médecins, avocats…, 39%) , les entreprises privées opérant sous des régimes spéciaux (34%), les petits métiers (artisans, mécaniciens, commerçants, 28%), les fonctionnaires dans le secteur privé (20%), les fonctionnaires dans le secteur public qui exercent des métiers en extra (15%).