Tunisie – Immobilier : Faut-il trop miser sur le SITAC?

Par : TAP

sitac-immobilier-2016.jpgLa première édition du Salon de l’immobilier tunisien au Canada (SITAC) se tiendra du 13 au 15 mai 2016 au palais des congrès à Montréal. L’objectif de cette manifestation est de se rapprocher de la communauté tunisienne en Amérique du Nord, laquelle compte 50.000 immigrants tunisiens répartis entre le Canada et les USA, l’objectif étant de répondre à leurs besoins. C’est ce qu’a déclaré le directeur général de la société Freezoneword, Selim Medimagh, au cours d’une conférence de presse tenue jeudi 21 avril à Tunis. Selon lui, le potentiel de ce marché est évalué à 50 millions de dollars canadiens sur sur 3 ans.

Le développement des opportunités d’affaires et de partenariat entre la Tunisie et le Canada, dans le domaine de l’immobilier est également un autre objectif du SITAC. Les prix de l’offre immobilière (villas, appartements, terrains) répartie dans tous les gouvernorats varieront entre 120.000 et 500.000 dinars.

Selon les prévisions, 5.000 visiteurs sont attendus à cette 1ère édition et 15 exposants participeront à ce salon. La Banque de l’habitat (BH) assurera l’obtention de crédits immédiats dans un délai record de 24h de la date du dépôt du dossier avec un TMM (taux moyen du marché) fixe de 5% et le consulat de Tunisie au Canada assurera la légalisation des signatures et l’accomplissement des procédures administratives.

Le président de la Chambre syndicale nationale des promoteurs immobiliers relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Fahmi Chaabane, a souligné que ce Salon est très attendu par la colonie tunisienne au Canada et aux USA. Il a mis l’accent sur la nécessité de généraliser cette initiative dans d’autres pays, à l’instar de ceux du Golfe et du Moyen-Orient.

Cette édition, a-t-il dit, sera également une occasion pour inciter les étrangers à être propriétaires en Tunisie afin de développer le tourisme résidentiel.

Ceci dit, un analyste du secteur immobilier pense que ce Salon, aussi tentant soit-il, risque de ne pas être profitable aux professionnels du secteur. Pour étayer ses dires, il nous suggère de faire une petite enquête de terrain pour voir si nous rencontrons des propriétaires d’appartements ou d’immeubles ayant fait fortune en Amérique. Comprendre par-là que les Tunisiens d’Amérique du Nord sont certes aisés, mais n’ont pas suffisamment d’épargne pour investir dans l’immobilier en Tunisie.

Wait and see!