Le ministre de la Santé, Saïd Aïdi, a été auditionné, mardi 26 avril, en plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), sur le déploiement des médecins de spécialité dans les régions de l’intérieur. Un dossier qui ne cesse de prendre de l’ampleur suite au décès de plusieurs femmes enceintes lors de l’accouchement.
La députée Yamina Zoghlami plaide en faveur d’une “initiative législative” permettant de mettre fin au problème de pénurie en médecins de spécialité dans les régions intérieures.
En réponse, le ministre de la Santé a affirmé que la mise en oeuvre du programme “transitoire” de déploiement des médecins de spécialité dans huit spécialités a donné des “résultats concrets”, faisant état d’une nette amélioration de la qualité des prestations de santé dans les gouvernorats de Tataouine, Kébili, El Kef et Kasserine. Bien plus, ce programme sera généralisé aux gouvernorats de Jendouba, Béja, Siliana, Tozeur et Médenine (plus précisément à Ben Guerdane), a-t-il assuré.
Selon lui, il s’agit d’une solution “transitoire” adoptée de pair avec le programme du département visant à lancer une réforme globale du secteur de la santé publique. Dans les prochains jours, le ministère soumettra à l’ARP un projet de loi portant organisation de la profession des médecins en général. L’objectif étant de parvenir à élaborer un texte “consensuel” impliquant les différentes parties concernées.
A noter par ailleurs que plusieurs députés ont vivement dénoncé la campagne diffamatoire lancée contre le ministre de la Santé, réaffirmant leur soutien aux efforts qu’il est en train de déployer dans le cadre de son département.