Le ministre de l’Energie et des Mines, Mongi Marzouk, a souligné, mardi 26 avril, qu’une commission a entamé, depuis fin 2015, l’audit des méthodes de gestion au sein de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et les sociétés y relevant.
Il a évoqué, lors d’une séance plénière consacrée à des questions adressées au gouvernement, qu’il est désormais nécessaire de détacher la Société d’environnement, plantation et jardinage de Gafsa de la CPG.
Marzouk a rappelé, dans ce contexte, que la masse salariale du Groupe chimique de Tunisie et de la CPG a dépassé le seuil de 100 millions de dinars. Elle emploie actuellement 7.000 personnes alors que sa production est en baisse, passant de 8 millions de tonnes en 2010, à moins de 3 millions de tonnes actuellement.
Le député Ammar Amroussia s’est interrogé sur l’objectif de désigner des ingénieurs de la CPG à la tête du pôle de développement, du Fonds de développement du bassin minier et de la société d’environnement, plantation et jardinage de Gafsa.
Il a fait remarquer que “la corruption au sein de la CPG est énorme” et que la décision de créer une commission d’audit au sein de la compagnie n’a pas été concrétisée.
Le député a tenu, par ailleurs, à prévenir contre les risques d’un recours à la force pour solutionner des problèmes et des protestations dans le bassin minier, insistant sur le droit des habitants de la région au travail.
Il a appelé à consacrer toute une séance plénière pour débattre de la situation de la CPG.