L’affaire a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours. Notre ministre des Affaires religieuses s’est arrogé le droit de partir en guerre contre un éditeur tunisien de livres du Coran en se basant sur 1 exemplaire comportant des pages manquantes qu’il aurait reçu en cadeau.
Que reproche-t-on à Mohamed Khalil, ministre des Affaires religieuses?
– Aucune vérification n’a été effectuée auprès de l’éditeur et éventuellement auprès des distributeurs pour s’assurer de la qualité des exemplaires en vente,
– Le ministre semble ignorer que dans le métier d’imprimerie tous les systèmes de contrôle et les plus efficaces n’éliminentpas totalement le risque d’erreurs dans l’assemblage -l’éditeur parle d’une dizaine d’exemplaires présentant des problèmes sur plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires imprimés,
– Le ministre des Affaires religieuses est passé outre la compétence du Conseil Supérieur Islamique pourtant seul habilité à fournir les autorisations d’édition des livres saints du Coran et éventuellement d’en retirer l’agrément,
– Le ministre s’est basé sur un exemplaire présentant un problème d’assemblage pour partir en guerre contre l’éditeur en publiant un communiqué appelant au retour de tous les livres de cette édition. Sur quelle base et de quel droit monsieur le ministre?
Devant ce type de réaction inconsidérée, on se demande si dans ce ministère il y a des règles et des procédures que le ministre et son équipe devraient respecter avant de prendre des décisions ou de publier des communiqués aux conséquences graves.
Une affaire qui pourrait finir devant les tribunaux.
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