La demande extérieure sur les marchandises et services tunisiens demeure importante et diversifiée, en dépit de la conjoncture économique difficile et de la crise économique à laquelle sont confrontés plusieurs partenaires commerciaux de la Tunisie. C’est ce qu’a souligné le chef du gouvernement, Habib Essid, lors d’une journée d’études consacrée à la présentation de la stratégie nationale de promotion de l’exportation élaborée par le ministère du Commerce et placée sous le signe “la solution est l’exportation”.
Essid a affirmé que “le secteur de l’exportation en Tunisie a réalisé des résultats probants en surmontant plusieurs crises mais cela demeure en deçà des aspirations… Les entreprises tunisiennes ont un fort potentiel pour se positionner sur les marchés émergents à l’instar des marchés russe, africain et du Golfe”.
Le secteur de l’exportation contribue à hauteur de 38,4% au PIB dans une économie nationale ouverte à 87%, et le taux de couverture des exportations par les importations est élevé en comparaison avec les pays similaires, soit une moyenne de 70% au cours de la dernière décennie, selon Essid. Il a fait remarquer que le gouvernement a pris plusieurs mesures pour libéraliser et relancer l’économie nationale à la faveur de l’ouverture sur l’étranger, outre la consolidation des relations commerciales avec les principaux opérateurs économiques.
Les exportations tunisiennes disposent de points forts dont la diversité de l’économie et les compétences tunisiennes par lesquelles la Tunisie se distingue, sans oublier les possibilités d’évolution dans des secteurs à forte valeur ajoutée (montage des voitures, composants automobiles, services sanitaires….), a-t-il souligné. Cependant, il a reconnu que les exportations tunisiennes font face à plusieurs difficultés, tels que l’infrastructure économique, le manque de diversité des secteurs exportateurs et la faiblesse du contenu technologique.
Essid a également fait remarquer que les exportations tunisiennes sont confrontées à une hausse du coût du transport et de la logistique, à la lourdeur des procédures administratives, au manque de lignes de chargement maritime et aérien ainsi qu’à l’absence d’espaces logistiques, en plus de la situation géopolitique perturbée dans la région qui a nui aux exportations vers la Libye.