Un projet de jumelage entre les Assemblées parlementaires de Tunisie, de France et d’Italie a été lancé, vendredi 29 avril à Tunis. Destiné à consacrer la démocratie et l’Etat de droits en Tunisie, le projet vise à accroître les capacités de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) afin de lui permettre de finaliser la mise en place des institutions constitutionnelles prévues dans la Constitution du 10 février 2014.
Financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 1,630 million d’euros, pour une durée de trois ans, le projet prend la forme d’un partenariat entre l’ARP, l’Assemblée nationale française et la Chambre des députés italienne.
Le projet bénéfice d’un soutien des Sénats français et italien, du Bundestag allemand, de l’Assemblée hongroise, de la Chambre des députés tchèque et du Parlement hellénique (Grèce).
«Le projet de jumelage constitue, à plusieurs égards, un pas décisif sur la voie de la consolidation du rôle de l’ARP dans le renforcement de la démocratie», a affirmé le président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone, qui était présent au séminaire de lancement du jumelage. A la faveur de ce projet, la deuxième Constitution de Tunisie aura sans doute le «marbre solide», a-t-il ajouté.
Le projet s’articule autour de six volets principaux couvrant l’ensemble des missions de l’ARP. Il s’agit de l’autonomie administrative et financière, de l’organisation de l’action parlementaire, du renforcement des services généraux, de la gestion des ressources humaines, de la communication et de la diplomatie parlementaire. Une centaine d’experts européens seront mobilisés pour apporter l’assistance technique nécessaire à l’ARP et appuyer ses réformes.
Laura Baeza, ambassadeur de l’UE en Tunisie, a indiqué que le projet de jumelage s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à l’Accord d’association et à la transition signé entre la Tunisie et l’UE en 2012. L’objectif étant de renforcer les capacités des administrations et institutions publiques et de conforter le rôle de la société civile. «Le Jumelage entre les tunisiennes et leurs homologues européennes est le principal outil de ces programmes où 56 jumelages ont déjà vu le jour», a-t-elle rappelé.
De son côté, le président de l’ARP, Mohamed Ennaceur, s’est félicité du lancement, au cours de ces dernières années, de plusieurs programmes d’appui financés par l’UE dans divers domaines. «Ces programmes ne manqueront pas de consolider les institutions constitutionnelles et l’Etat de droit en Tunisie», a-t-il dit.