Un mémorandum d’entente entre les ministères tunisien et luxembourgeois des Affaires étrangères a été signé, lundi 2 mai 2016 à Tunis, à l’occasion de la visite du ministre des Affaires étrangères et européennes du Grand-Duché du Luxembourg, Jean Asselborn.
Pour Khemaies Jhinaoui, ce mémorandum d’entente vise à instaurer des traditions de «concertation politique régulière entre les hauts cadres des ministères des Affaires étrangères des deux pays». Il a, également, pour objectif de conférer une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale tuniso-luxembourgeoise dans différents domaines (économique, social et culturel) et à approfondir les concertations autour des questions régionales et internationales d’intérêt commun.
De son côté, Jean Asselborn a déclaré que le mémorandum d’entente est une «bonne base pour raffermir les relations bilatérales avec la Tunisie». En vertu de cet accord, a-t-il affirmé, le Luxembourg s’engage à coopérer avec la Tunisie et à apporter son assistance technique en matière de promotion de la sécurité, de justice transitionnelle, de technologie et de micro-finance.
Il estime, par ailleurs, qu’en dépit des difficultés et malgré la menace terroriste, la Tunisie a su dépasser les dissensions et démontrer que le dialogue est le meilleur moyen d’assurer la paix civile et la stabilité, nécessaires à la relance du développement économique. La Tunisie, a-t-il soutenu, a besoin d’une relance sur le plan économique, notamment, pour résorber le chômage, faisant remarquer que ce fléau ne pourra être combattu que par l’impulsion des investissements et la création d’emplois.
S’agissant de la question libyenne, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a dit comprendre «combien une Libye anarchique pèse sur la Tunisie», réitérant l’engagement de son pays à soutenir toute démarche européenne prônant la stabilité en Libye.
A noter que le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes effectue du 1er au 3 mai une visite de trois jours en Tunisie, sa troisième après celles de 2012 et 2014.