L’Université de Montplaisir de Tunis “UMT“ dirigée par Fethi FARHAT, a organisé au Novotel Tunis, samedi 30 avril, un séminaire ayant regroupé étudiants, universitaires, ingénieurs, chefs d’entreprise et autres partenaires technologiques de l’UMT (TMI, Microsoft, IBM et plusieurs SSII et sociétés opérant dans le secteur des TIC en Tunisie).
Le séminaire a été ouvert par le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emplois, Zied LADHAARI, très décontracté, loin de la langue de bois, saluant tout le monde y compris des étudiants et discutant avec les présents, chefs d’entreprise et autres journalistes.
Pour certains, il s’agit d’un ministre à l’écoute des jeunes et des managers, et surtout optimiste, car, comme il l’a souligné dans son intervention, ce qui l’intéresse aujourd’hui, ce sont les solutions à apporter à un problème complexe, le chômage en l’occurrence.
Par ailleurs, et selon le directeur du CIFODECOM, Fethi METHNANI, un projet élaboré conjointement par les ministères des TIC et de l’Emploi verra le jour d’ici septembre 2016, et consiste à une prise totale des frais de la formation certifiante en TIC des jeunes diplômés, des chômeurs et autres demandeurs d’emploi (repartie fifti fifti entre ces deux départements).
Du coup, certains n’hésitent pas y voir un grand espoir pour les 2.000 ingénieurs TIC inscrit actuellement aux bureaux d’emplois et une manière d’améliorer la qualité des diplômés tunisiens, s’inscrivant dans la droite ligne du projet Smart Tunisia mis en place par le ministère des TIC.
Rappelons que l’ancien projet de certification des compétences avait permis de former et de certifier plus de 1.400 ingénieurs, dont 1.000 ingénieurs dans la technologie Java, avec un coût de 1,5 million de dinars, ayant a permis d’atteindre un objectif de plein emploi pour tous les ingénieurs qui ont été certifiés.
Par ailleurs, Slim Ben Ayed, directeur commercial de la société TMI –qui a donné lors du séminaire de l’UMT une intervention sur «Le plus de la certification Java pour les diplômés à la recherche de l’emploi», plaide pour la mise en place d’un organisme national chargé de classifier et les universités et les diplômes tunisiens. Car la multiplicité des formations, filières programmes et des universités -dont 70 sont privées- alors que parallèlement la qualité baisse, la certification des compétences demeure l’une des conditions obligatoires pour donner une qualité universelle aux jeunes diplômés tunisiens, et valoriser ainsi la formation et les diplômes en Tunisie, affirme-t-il.
Cependant, nous pensons que ce plaidoyer de M. Ben Ayed risque de se heurter à plusieurs obstacles: comment garantir l’indépendance de cet éventuel organisme, qui le mettra en place (les ministères de l’Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, des TIC…), quel sera son budget… Maintenant, il faut bien commencer quelque part.