A la veille de la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse, un collectif international d’organisations et de journalistes a demandé à l’Organisation des Nations unies de créer le poste de “Représentant spécial pour la protection de journalistes”. C’est ce qu’indique Reporters Sans Frontières (RSF) à l’origine de l’initiative.
Des médias, des journalistes, des ONG et des personnalités publiques de tous les continents lancent un appel solennel pour la création d’un «protecteur des journalistes», conformément à la proposition de RSF en faveur d’un Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la sécurité des journalistes, a indiqué RSF dans un communiqué. «La coalition exhorte les Nations unies et les Etats membres à donner au titulaire de ce poste le poids politique, la capacité d’agir rapidement, et la légitimité de coordonner les efforts des Nations Unies pour la sécurité des journalistes», a ajouté le communiqué.
Déplorant un manque de protection des journalistes malgré de nombreuses résolutions de l’ONU en la matière, le collectif espère qu’une telle initiative réduira le nombre de journalistes tués chaque année dans l’exercice ou en raison de leurs fonctions. Selon RSF, 787 journalistes et collaborateurs de médias ont été tués en raison de leurs fonctions au cours des 10 dernières années, dont 67 journalistes pour la seule année 2015. «Si les Nations Unies et les Etats créent le poste de Représentant spécial, les journalistes pourront retrouver l’espoir de travailler dans de meilleures conditions de sécurité», a affirmé Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. «Sans protection efficace des journalistes, le droit à l’information ne saurait être garanti et la propagande et l’extrémisme violent combattus», a-t-il souligné.