Les entreprises africaines ont constitué la première porte de sortie pour les investissements africains des firmes de private equity, en 2015, selon Ernst & Yong et l’Association africaine des capitaux investisseurs (AVCA). 57% de ces cessions ont ainsi été acquises par des investisseurs régionaux, contre 43% pour les investisseurs non régionaux.
E&Y explique cette situation par le fait que la base des capitaux investisseurs africains continue de progresser et de se renforcer. Mais elle peut aussi être perçue sous l’angle du stress vécu par les investisseurs internationaux en Afrique en 2015. Ces derniers craignent désormais de voir les rendements plombés par le repli des monnaies locales face au dollar américain ou à l’euro…
Au total, les entreprises africaines ont connu en 2015, 44 sorties de capitaux investisseurs. Un chiffre qui s’inscrit en nette hausse, comparé aux 39 sorties réalisées en 2013 et 2014. L’Afrique du sud, l’Egypte, le Nigeria et le Kenya ont compté pour 2/3 de cette performance record des 9 dernières années, dans un contexte régional marqué par la baisse des prix des matières premières, le repli de la plupart des monnaies nationales et une sensible baisse des pouvoirs d’achats.
Le secteur de la finance continue d’être en tête de liste des sorties d’investissements en Afrique, avec un total représentant 24% des opérations concernées pour la période 2014-2015, contre une contribution moyenne de 20% au cours des 6 années précédentes. Il est suivi par les secteurs, de la grande consommation et des services (16%), de l’industrie et de la santé (14%) et des services de détails (11%)…
La bonne nouvelle pour l’Afrique c’est que, dans leurs quêtes d’optimisation des gains, les capitaux investisseurs en Afrique ont souvent poussé les entreprises de leurs portefeuilles à dépasser leurs frontières, malgré la faiblesse des politiques publiques en faveur de l’intégration économique régionale…