Le député à l’Assemblée des représentants du peuple (Courant démocratique), Ghazi Chaouachi,estime que l’intégration des résidences touristiques dans les activités des unités hôtelières (décret du 11 mars 2016) n’a pas été bien étudiée. Il s’est interrogé, lors d’une séance plénière consacrée aux questions adressée au gouvernement, mardi 3 mai, sur le nombre des unités hôtelières qui vont bénéficier de cet avantage et sur l’attractivité de cette mesure auprès des investisseurs étrangers (50% de ces résidences leurs sont réservées).
La valeur de ces logements s’élève à des dizaines de millions, alors que le secteur connaît des difficultés dues notamment aux actes terroristes perpétrés en Tunisie, en 2015, a-t-il dit, exprimant sa crainte de voir les résidences touristiques construites grâce à des crédits bancaires demeurer vides.
Pour la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Salma Elloumi-Rekik, le décret gouvernemental s’inscrit dans le cadre de la diversification du produit touristique, évoquant l’importance des résidences touristiques dans la politique touristique adoptée en France -où ce type d’hébergement constitue 70% de l’offre globale. Le Maroc compte consacrer 200.000 lits aux résidences touristiques à l’horizon 2020, a-t-elle noté.
Le décret du 11 mars stipule que la capacité d’accueil maximum du lot consacré aux résidences touristiques doit être réparti entre 70% consacrés à l’hébergement hôtelier et 30% pour les résidences touristiques, soit une capacité d’hébergement de 5 lits par résidence touristique.