La Société tunisienne de codification “GS1 Tunisia” (ex Tunicode) a adopté un nouveau code d’identification des médicaments à la place du code à barres linéaire, pour limiter les médicaments contrefaits et les erreurs médicales.
Ce code “GS1 DataMatrix”, dont la performance a été confirmée dans le contrôle des médicaments potentiellement dangereux (devant être rapidement retirés du marché), est exigé par “GS1 In Healthcare”, une communauté d’utilisateurs volontaires active à l’échelle mondiale pour le développement et la mise en place des standards, des solutions, des systèmes et des services visant à améliorer la santé du patient et à assurer la traçabilité de la chaîne logistique.
Ezzeddine Tarchouna, directeur de “Tunicode” a indiqué, mardi 3 mai, lors d’une de présentation de ce nouveau standard, à la Maison de l’Entreprise, que le nouveau code est capable d’encoder une grande quantité de données dans un espace très réduit.
Bi-dimentionnel et d’une forme rectangulaire ou d’un symbole carré, ce code permet d’enregistrer toutes les informations liées au médicament (pays d’origine, date de fabrication, unité de fabrication, numéro de lot…).
Il est imposé dans le monde à cause des nouvelles contraintes de traçabilité liées aux récentes crises sanitaires. Il a aussi pour avantage d’optimiser la chaîne d’approvisionnement du médicament à travers la gestion des stocks et des périmés.
En Tunisie, l’adoption de ce code est nécessaire, d’après le ministre du Commerce, Mohsen Hassan, pour répondre aux exigences techniques de l’exportation des médicaments, dont la valeur ne dépasse pas les 50 MDT, soit 7% de la totalité des exportations.
“Ce code est une arme pour lutter contre la commercialisation des médicaments contrefaits”, a-t-il dit, rappelant que la contrefaçon détient 7% du marché des produits pharmaceutiques dans le monde.
D’après Hassan, le ministère du Commerce travaille actuellement sur la question des prix des médicaments qui nécessite l’adoption d’une politique souple pour renforcer leurs exportations.
De son côté, le ministre de la Santé publique, Saïd Aïdi, a évoqué l’aspect juridique du secteur des industries pharmaceutiques, faisant savoir que son département est en train d’adopter des textes législatifs pour renforcer le contrôle de l’utilisation des médicaments.
En Tunisie, le secteur pharmaceutique compte 37 unités de production pharmaceutiques et 63 unités parapharmaceutiques adhérentes à “GS1 Tunisia” avec plus de 9.000 articles codifiés..