Devant les députés, réunis en plénière, mardi 3 mai, le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Zied Laadhari, a défendu les “bassins de l’emploi”, une nouvelle approche visant à renforcer l’ouverture des centres de formation professionnelle à l’environnement économique et social.
Il réagissait ainsi aux interrogations des députés sur un projet de loi portant approbation de l’accord de crédit entre la République tunisienne et l’Agence française de développement (AFD) destiné au financement du programme de formation professionnelle.
Approche bien rodée dans les pays développés, les “bassins de l’emploi” favoriseront une complémentarité entre les intérêts de la formation et les intérêts de l’emploi, a expliqué le ministre. Objectif ultime: booster l’employabilité des jeunes, répondre aux besoins du marché de l’emploi et promouvoir l’investissement dans le bassin concerné.
Pour étayer ses propos, Laadhari indique que cette approche repose sur quatre axes clés: le développement des ressources humaines, la qualité de la formation, la gouvernance et l’accompagnement. Plus que jamais, il est nécessaire d’établir un équilibre au niveau du système national du développement humain, a-t-il revendiqué, annonçant à ce titre un projet visant à créer un Comité national permanent pour le développement des ressources humaines associant représentants des départements ministériels, partenaires sociaux et experts.
Cette structure aura pour mission de mettre sur pied des visions, des politiques publiques en matière de ressources humaines et d’émettre des avis sur les législations afférentes, a-t-il encore précisé.
Voté à la majorité (110 voix pour, 9 contre et 3 abstentions), l’accord de crédit prévoit un financement de 24 millions d’euros remboursables sur 20 ans.