La situation sécuritaire dans la région, notamment en Libye, et les moyens d’impulser l’action inter-maghrébine ont été au centre de la 34e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb arabe (UMA), qui s’est tenue jeudi 5 mai à Tunis.
Au cours de cette réunion, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui, a réaffirmé l’opposition de la Tunisie à toute intervention militaire étrangère en Libye, appelant à ce propos la communauté internationale à «assumer ses responsabilités» envers le gouvernement d’Accord national libyen présidé par Fayez Sarraj.
Il a également plaidé en faveur d’une approche maghrébine pour faire face à la montée de la menace terroriste dans la région.
Le délégué du Conseil présidentiel libyen du gouvernement d’Union nationale et président de la session, Mohamed Taher Siala, a exhorté les pays maghrébins à poursuivre leur appui à l’Accord politique de Skhirat et leur soutien au gouvernement de Sarraj.
Les représentants de l’Algérie, du Maroc et de la Mauritanie ont souligné la nécessité de réviser les textes juridiques et les mécanismes d’action de l’Union, et appelé à développer de nouvelles approches d’action pour sortir l’Union de l’«immobilisme».
Par ailleurs, le Conseil a salué l’installation du Conseil présidentiel libyen du gouvernement d’Accord national dans la capitale Tripoli, exprimant son soutien «absolu» au Conseil présidentiel issu de l’Accord de Skhirat, après plusieurs mois de négociations chapeautées par les Nations unies.
Le Conseil appelle, dans le même ordre d’idées, le parlement libyen basé à Tobrouk à parachever les échéances de l’Accord politique (de Skhirat) pour permettre aux institutions libyennes d’assumer la direction du pays.