«J’ai hâte de commencer le travail en tant que chef de ma propre entreprise de travaux publics qui verra le jour le 11 juillet 2016», a affirmé Nawel, jeune ingénieur en génie civil originaire de Kasserine, qui s’exprimait en marge d’une rencontre, tenue jeudi 5 mai, entre le ministre de l’Equipement, Mohamed Salah Arfaoui, et 97 jeunes diplômés et futurs petits entrepreneurs de travaux publics.
Nawfel a expliqué que son projet a pu voir le jour grâce au financement accordé par la Banque tunisienne de solidarité (BTS) dans le cadre du programme d’incitation à la création de micro-entreprises de travaux publics. «Grâce à ce programme, tous les candidats ayant réussi les examens théoriques et pratiques ont pu bénéficier d’un financement avantageux pour créer leurs propres entreprises opérant dans le secteur de l’entretien routier courant, chacun dans sa propre région», précise encore la candidate.
«En plus du financement, nous bénéficierons d’un encadrement et d’un suivi de la part du ministère de tutelle, pendant trois ans », a encore faite savoir Nawel.
Pour la jeune candidate à ce programme, sa formation et son expérience de deux ans et demi dans un bureau d’étude (promotion immobilière), constituera un atout pour réussir ce défis. Le programme, annoncé par le chef du gouvernement en janvier 2016, est doté d’un financement de 13 millions de dinars (MDT). Il vise à créer une nouvelle génération de petites entreprises opérant dans le domaine de l’entretien routier.
Concrètement, il s’agit de garantir davantage d’efficience aux opérations d’entretien des routes classées dans les régions, a indiqué le ministre de l’équipement Mohamed Salah Arfaoui.
Le programme devra créer 100 petites entreprises opérant dans les travaux publics, dans toutes les régions du pays, a souligné le ministre, ajoutant que 600 emplois seront créés. Le ministère de l’Equipement offrira à ces jeunes entrepreneurs une formation dans le domaine de la maintenance des infrastructures routières et leur octroiera des marchés pendant trois ans pour la réalisation de projets dans leurs régions.
Pour chaque projet, la BTS offre un crédit plafonné à 150.000 dinars, avec un taux d’intérêt de 2%, remboursé sur 7 ans avec une période de grâce allant de 3 à 7 mois, a fait savoir Khalifa Sboui, directeur adjoint de la BTS qui assure aussi l’encadrement des candidats.