Pour le ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Kamel Ayadi, “les chiffres diffusés concernant la corruption dans les marchés publics ne sont que des estimations reposant sur différentes approches”. S’exprimant lors d’une journée de sensibilisation sur la lutte contre la corruption dans le secteur des technologies de la communication, organisée vendredi 6 mai à Hammamet, il a indiqué que “la Banque mondiale a affirmé que le taux de corruption dans les marchés publics se situe entre 5 et 10%”.
Il réagissait ainsi aux propos du président de l’Instance de lutte contre la corruption, Chawki Tabib, lequel a déclaré que la corruption dans les marchés publics coûte à l’Etat des pertes évaluées à environ 25% du volume des marchés publics estimé à 8 milliards de dinars.
Par ailleurs, Ayadi a annoncé que le ministère lancera, à partir de la semaine prochaine, une campagne qui se poursuivra pendant deux mois afin de réduire le phénomène des absences dans les administrations publiques.
Cette campagne sera suivie par une phase de contrôle dans le cadre de laquelle des données seront présentées concernant l’état des lieux de ce phénomène. La responsable au ministère des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Salwa Kheirallah, a évoqué l’expérience du ministère en matière de lutte contre la corruption, citant la création d’un bureau chargé de la réforme et de la bonne gouvernance ainsi que de cellules de gouvernance dans les entreprises.
Une consultation pour choisir un bureau chargé de la préparation d’un guide du secteur sera organisée en vue de réaliser les objectifs de qualité et d’efficience, outre la contribution à la facilitation des procédures et la réalisation de la transparence, a-t-elle dit.
Le ministère a décidé, à partir du 2 mai, de rendre obligatoire l’exploitation du système d’achats publics en ligne “TUNEPS” pour les entreprises relevant du ministère, outre l’obligation de publier les appels d’offres et la création d’une unité chargée du suivi des plaintes, a-t-elle précisé.