Réunis samedi 7 mai à Sfax avec le directeur général de la Douane tunisienne, Adel Ben Hassan, des hommes d’affaires et des exportateurs ont pointé la corruption et le népotisme dans les terminaux frontaliers et l’implication d’exportateurs et de cadres douaniers dans la contrebande. «Ces pratiques illégales ont des retombées désastreuses sur le produit national et risquent de conduire plusieurs entreprises industrielles tunisiennes à la faillite», ont-ils averti lors d’une rencontre sur «le rôle de la Douane dans le renforcement des exportations dans le gouvernorat de Sfax».
Plusieurs participants à cette rencontre ont plaidé en faveur de l’assouplissement des procédures administratives particulièrement celles destinées aux exportateurs, de l’amélioration des législations y afférentes et du renforcement du contrôle douanier.
Selon Adel Ben Hassan, la direction des douanes met actuellement en oeuvre une série d’orientations visant à simplifier les procédures administratives, à mieux harmoniser les législations et à favoriser la décentralisation au sein de l’administration douanière.
La nouvelle structuration de la douane tunisienne, a-t-il indiqué, va favoriser la décentralisation, à travers la création de directions régionales dans tous les gouvernorats. «La douane tunisienne comporte actuellement 8 directions régionales, ce qui est insuffisant», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Ben Hassan a annoncé l’installation prochainement de caméras de surveillance dans tous les postes frontaliers pour améliorer les indicateurs de contrôle.