Les nouvelles politiques agricoles doivent être axées sur l’agriculteur, compte tenu des pertes importantes qu’il est en train de subir. C’est ce qu’estime Amor El Bahi, responsable à l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP).
Les politiques agricoles actuelles prennent en considération uniquement la sécurité alimentaire et le consommateur (les prix), a-t-il ajouté, en marge d’un atelier de travail sur les filières agricoles organisé, lundi, dans le cadre du dialogue national sur l’agriculture et la pêche, lequel dialogue a été lancé en décembre, et se poursuivra pendant 6 mois.
Il a pointé du doit un déséquilibre aux niveaux des filières qui sert davantage la chaîne d’industrialisation plutôt que les intérêts de l’agriculteur.
Il a souligné que toutes les filières agricoles sont confrontées à des difficultés, notant que la filière du lait, les grandes cultures, les viandes rouge et les volailles sont les plus touchées.
Pour sa part, le président de la commission des filières de production relevant du dialogue, Oussema Khriji, a souligné que l’obtention des produits agricoles et animaliers par le consommateur est tributaire d’une organisation réussie des filières et ce à travers le développement de la qualité et du rôle de l’Etat dans le développement de ces filières outre l’adoption d’un cadre juridique adéquat.
L’universitaire à l’Ecole supérieure des industries alimentaires de Tunis (ESIAT), Sonia Boudich, a précisé que l’Etat est appelé à inciter à la culture des ressources en forages pour bétails en accordant des avantages à l’agriculteur dans le cadre de la Caisse générale de compensation (CGC).
Il s’agit de l’aider à faire face aux difficultés liées à cette activités, a-t-elle dit, précisant que 80% des dépenses de l’agriculteur dans la filière laitière sont destinées à l’alimentation des bétails.