Des divergences ont apparu entre les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (RAP) autour de la question de la gestion des banques islamiques. Au cours d’une séance plénière tenue, mardi, pour examiner le projet de loi relatif aux banques et aux institutions bancaires, le député Abada Kefi (Le groupe El horra), a souligné que l’adoption de la finance islamique pose des problèmes au niveau des principes qui seront appliqués pour la gestion des activités de ces banques.
La député Ons Hattab (Nidaa Tounes) a, pour sa part, estimé que le fait d’autoriser la plupart des banques tunisiennes à exercer l’activité de la finance islamique ou commerciale et autoriser la Banque centrale de Tunisie (BCT) à contrôler les activités des banques, permettra d’accorder des garanties suffisantes Le député du mouvement Ennahdha, Mohamed Ben Salem, a exprimé sa surprise de la position de certains de ses collègues, estimant que les craintes qu’ils ont exprimé par rapport à la finance islamique ne peuvent en aucun cas dissimuler la réussite de ce système et sa capacité à réaliser des acquis pour les économies de certains pays qui l’ont adopté.
Pour sa part, le député Karim Helali a critiqué, le monopole de contrôle exercé par la BCT sur toutes les banques, soulignant que plusieurs Etats ont créé des instances chargées du contrôle automatique sur les activités des banques.
Lors de la séance à laquelle a participé le ministre des Finances, Slim Chaker, et le gouverneur de la BCT, Chedly Ayari, les députés ont critiqué la position de leurs collègues de l’opposition qui ont boycotté la séance plénière.