Dans le cadre des travaux de la deuxième édition des “Journées de la recherche scientifique et de l’innovation” (JRSIUT 2016), 11 et 12 mai 2016 à Tunis Business School (TBS), l’Université de Tunis jette la lumière sur le phénomène du plagiat dans la recherche scientifique en Tunisie.
La séance consacrée au plagiat dans la recherche scientifique se focalisera sur l’identification de l’appellation plagiat scientifique, ses différentes formes et les retombées juridiques et éthiques qui en résultent ainsi que les moyens susceptibles de stopper ce phénomène. Le phénomène du plagiat dans le secteur de la recherche scientifique sera examiné dans le cadre de trois séances plénières prévues lors de la seconde journée du colloque qui sera réservée aux doctorants.
Les deux autres séances se rapportent à “la philosophie des thèses de doctorat” et aux “technologies d’information et de communication”.
Placé sous l’égide du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chiheb Bouden, ce colloque se penchera lors de la première journée, sur l’examen de la méthodologie de la recherche scientifique à travers la présentation de cinq séances plénières autour de la transparence des travaux de recherche et les mécanismes de leur financement ainsi que les projets de recherche internationales et les moyens d’en profiter.
Indignés par la propagation du phénomène du plagiat parmi les doctorants et en mastère professionnel et les étudiants de terminale lors de la préparation des rapports de stage professionnels ou bien les thèses de doctorat et de licence, les organisateurs ont décidé l’organisation de ce colloque.
Ce phénomène qui n’épargne personne “couvre également certains chercheurs universitaires”, affirment-ils dans la fiche de présentation, sans toutefois donner des statistiques sur le pourcentage de plagiats en recherche scientifique en Tunisie.
Selon les dispositions du décret numéro 2422 pour l’année 2008, “le plagiat dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique consiste à ce que le chercheur s’approprie les écrits des tiers et/ou leur production et/ou leur innovation scientifiques”. Ces dispositions s’appliquent aux chercheurs, à savoir “les enseignants chercheurs relevant des universités, les chercheurs relevant des établissements de la recherche scientifique, les enseignants technologues et les étudiants en doctorat, en mastère professionnel et les étudiants en fin de cycle lors de l’élaboration du rapport du stage professionnel final ou de leur projet de fin d’études.”
Conformément aux exigences de la recherche académique et à l’éthique scientifique, le plagiat est généralement reconnu dans les cas où le chercheur ou l’étudiant publie ses travaux sans aucune mention exacte de la source des textes, données ou graphiques accompagnant son projet de recherche.