En visite, ces jours-ci, dans le gouvernorat de Jendouba, Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, a annoncé, sans trop donner de détails, la création d’une Instance nationale de l’investissement qui sera chargée d’accélérer et de suivre de près les procédures administratives et financières liées à l’investissement privé.
En fait, ce n’est pas la première fois qu’on parle de cette instance. L’ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali en avait parlé, le 14 mai 2012 à Tunis, à l’ouverture du 15ème Congrès des hommes d’affaires et des investisseurs arabes.
Renseignement pris auprès du ministère du Développement, la création de cette instance s’inscrit dans le cadre d’une stratégie visant à relancer l’investissement privé et à lutter contre toute forme de bureaucratie pouvant retarder ou entraver la réalisation des projets.
Cette instance aura justement pour mission d’éliminer les autorisations et de tout faire, quand elles existent, pour les encadrer et les donner dans les délais requis. Elle aura également à diminuer le nombre d’interfaces.
Conséquence: cette Instance va être le front-office de l’investisseur. Cela signifie, que l’instance prend sur elle-même la relation avec l’administration.
La tendance est à institutionnaliser cette disposition et à charger une cellule commando pour son exécution.
Au final, tout sera fait pour qu’il y ait le moins de papiers administratifs possibles. Cependant, rien n’a été dit si cette instance va remplacer le Guichet unique et les autres structures d’appui à l’investissement (FIPA entre autres). Il y va de l’intérêt de plusieurs parties.