L’économie numérique, activité immatérielle tirée par les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC), est retenue avec l’économie verte et l’économie solidaire, comme une des trois composantes du modèle du développement qui sera promu dans le cadre du Plan du développement stratégique (2016-2020).
En attendant l’adoption de ce plan, le gouvernement a déjà esquissé une vision de cette économie numérique. Cette vision, à ne pas confondre avec stratégie, s’articule autour de quatre axes.
Le porteur de ce projet, en l’occurrence Noomane Fehri, ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, préfère, lui, parler de quatre piliers de réformes numériques. Il a eu à les développer ces jours-ci.
Le premier concerne la non-exclusion des régions et de tout Tunisien, partout où il se trouve, des bienfaits de cette nouvelle économie. D’ici 2020, tous les foyers seront en principe raccordés au réseau de l’Internet haut débit.
Le deuxième a trait à la réforme de l’éducation et à la mise en place de l’Ecole numérique. Le principe étant de faire en sorte que les élèves et écoliers du monde rural aient les mêmes chances de réussite et d’excellence que leurs collègues non seulement dans les grandes villes tunisiennes mais aussi dans le monde entier.
Pour ce faire, il va falloir former quelque 150.000 instituteurs et faire en sorte que le projet de l’Ecole numérique ne se limite pas, selon lui, à la connectivité mais à la production de contenus adaptés aux normes internationales.
Le troisième pilier concerne la numérisation de l’administration. L’objectif est d’’atteindre, d’ici 2020, zéro papier.
Le quatrième pilier consiste à adapter les structures d’appui (investissement et financement) aux exigences de l’économie numérique.
Globalement, pour le ministre «nous entrons dans une nouvelle ère, une nouvelle civilisation, dans laquelle le pouvoir des communautés deviendra de plus en plus important parce qu’il y aura de moins en moins de barrières, il n’y aura pas de frontières. Nous entrons dans une nouvelle ère difficile, il va falloir s’y préparer. En somme, le numérique est un instrument fantastique, il suffit de s’y mettre».