Au cours du 1er trimestre 2016 (T1), le Produit intérieur brut (PIB) a enregistré une hausse de 1% par rapport à la même période 2015 et de 1,4% par rapport au dernier trimestre de la même année (2015). C’est ce qu’a déclaré Hédi Saidi, directeur général de l’Institut national de la statistique (INS), qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, mardi 17 mai, le responsable a expliqué que le secteur des industries manufacturières a enregistré une hausse de 1,4% au cours du T1 par rapport à la même période 2015 et de 3,3% par rapport au dernier trimestre 2015.
Pour le responsable, cette progression est expliquée par la croissance positive des secteurs des industries chimiques (28,6%), suivie par les industries des matériaux de construction, céramique et verre (4,2%) et les industries mécaniques et électriques (1,7%).
En revanche, l’activité économique dans les industries agroalimentaires a enregistré une baisse de 11% causée par la baisse de 60% de la production d’huiles d’olives au début 2016, outre la régression des exportations de l’huiles d’olives dont la valeur est passée de 756,1 millions de dinars (MDT) en 2015, à 256,8 MDT en 2016.
Saidi a, en outre, évoqué l’évolution contrastée dans les industries non manufacturières. Le taux de croissance du secteur s’est établi à 0,9% par rapport à la même période de 2015. Ce recul s’explique par une baisse de 12,6% de la production de pétrole et de gaz naturel par rapport au T1 de 2015. Alors que dans les autres sous-secteurs, l’activité a permis d’atténuer le repli de l’ensemble des industries non manufacturières, à l’image des activités minières (24,8%), du bâtiment et génie civil (5,9%) et de l’électricité (1,5%).
Saidi a, par ailleurs, indiqué, qu’au cours du T1 2016, la production de pétrole brut a régressé atteignant 46,2 mille barils par jour, contre 53,5 mille barils en 2015 (en 2010, la production a atteint 70 mille barils ). S’agissant du secteur des services exportés, il a augmenté de 1%, au cours du T1 2016.
Cette croissance, ajoute encore le responsable, est expliquée par l’augmentation de la valeur ajoutée dans le secteur de la poste et des télécommunications de 5,1% et des services financiers de 3,8%, ainsi que la progression au rythme annuel de 1,3% dans les services du transport. Cependant, l’activité dans les services d’hôtellerie et de restauration a enregistré une baisse remarquable de 12%.
Pour sa part, le secteur des services non marchands (services fournis principalement par les administrations publiques), a enregistré une croissance positive de 2,8%.
Il a par ailleurs souligné que le secteur de l’agriculture et de la pêche s’est replié de 2,5%, au cours du T1 2016 comparé à la même période de 2015. Cette contre performance résulte en grande partie d’une compagne oléicole moins fournie comparée à 2015 (la production des olives en baisse de 60%).