L’APII (Agence de promotion de l’investissement et de l’innovation) organise cette année la 2eme édition du concours national de l’innovation –la 1ere édition ayant eu lieu en 2014-, sous l’égide du ministere de l’Industrie en partenariat avec le ministere de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et en collaboration avec l’Union tunisienne de l‘industrie, du commerce et de l‘artisanat, et l’appui du Programme PASRI (financé par l’UE).
A cette occasion, nous avons récemment rencontré le directeur central de l’APII, Kamel Ouerfelli, pour en savoir plus sur le déroulement de ce concours.
M. Ouerfelli a expliqué que le concours se déroule sur deux étapes, une régionale (avec 5 grandes régions) et une nationale. Ces régions sont: Le Grand Tunis, le Centre-est et Cap Bon, le Centre-ouest, le Nord-ouest et le Sud.
Ensuite, le concours national de l’innovation concerne 4 catégories d’innovateurs, c’est-à-dire que chaque catégorie englobe plusieurs types de population qui vont concourir au sein de cette catégorie pour l’obtention du prix régional.
Il y a la catégorie des entreprises, des centres et unités de recherche, des start-up et promoteurs de projets innovants, et pour cette 2e édition, il a été ajouté la catégorie des «innovateurs indépendants» (parce qu’il existe parmi eux qui ne font partie d’aucune unité de recherche mais qui travaillent et innovent).
Le directeur central de l’APII a souligné que la première phase de ce concours a concerné le lancement d’une caravane de l’innovation (du 23 février au 15 mars 2016) ayant sillonné les 24 gouvernorats du pays. Dans chaque région, la caravane avait un double objectif: promouvoir le concours afin de le faire connaître auprès des différentes populations concernées (professeurs, étudiants, chercheurs, universitaires, porteurs de projets…), et promouvoir la culture de l’innovation au niveau de la région (vulgarisation de certains concepts tels que la propriété intellectuelle, explication des financements qui peuvent intéresser chaque catégorie).
Pour cette édition, les partenaires médias de l’APII sont webmanagercenter et l’agence TAP, alors que le sponsor est la société Lloyd Assurances, tient à souligner M. Ouerfelli.
Quant au nombre de dossiers déposés pour la présente édition, ils s’élèvent à 328.
Les prix seront décernés le 24 mai 2016, à l’occasion de l’ouverture du Salon de la création des entreprises dans les gouvernorats du Centre-est.
Chaque lauréat recevra un prix de 15.000 dinars et bénéficiera, entre autres, de l’appui et de l’encadrement, outre la participation à des manifestations internationales dans le domaine et la publication d’une page promotionnelle sur son projet dans l’un des supports médiatiques de l’agence.
Dans cet ordre d’idées, M. Ouerfelli précise que l’APII va accompagner, d’une part, les start-up innovantes et les projets qui seront primés, mais certains projets jugés innovants, que ce soit à l’échelle régionale ou à l’échelle nationale, vont eux aussi bénéficier d’un accompagnement de l’agence jusqu’à leur réalisation.
Concernant les objectifs du concours, ils sont au nombre de 5.
Premièrement, il s’agit d’encourager les innovations par la valorisation et la gratification des expériences réussies et des bonnes pratiques développées par les entreprises et les centres de recherche engagés dans les démarches d’innovation.
Deuxièmement, inciter et encourager les entreprises à s’inscrire dans des démarches d’innovation.
Troisièmement, créer un terrain de compétition favorisant la concurrence valorisante.
Quatrièmement, contribuer à réaliser les objectifs de l’Etat en matière de développement technologique de l’industrie et de promotion de la recherche et de l’innovation.
Enfin, il s’agit d’aider à la diffusion de la culture de l’innovation dans notre pays.
En résumé, Kamel Ouerfelli a souligné que le concours national de l’innovation vise à créer une courroie de transmission entre la sphère de la recherche et le monde économique réel, parce que tout le monde en convient, cette liaison n’est pas assurée aujourd’hui. Il s’agit également de faire de l’innovation une culture dans notre pays.