Tourmag titre aujourd’hui en France: «Brexit: une bien mauvaise nouvelle pour le tourisme?» Le 23 juin prochain, les Britanniques vont décider s’ils veulent ou non quitter l’Union européenne. Un vote sur le “Brexit” promis par le Premier ministre David Cameron pour se faire réélire.
Tourmag écrit que les conséquences sur le tourisme et le transport aérien en Europe pourraient être très négatives.
Plusieurs PDG de compagnies aériennes ont déjà pris position sur le sujet. Michael O’leary, le patron de Ryanair, promet «l’apocalypse».
Carolyn McCall, la patronne d’easyJet, est plus mesurée mais ne dit pas le contraire. Elle rappelle que l’Europe a permis l’avènement des compagnies low-cost et par conséquent la démocratisation du transport aérien. “Autrefois, voler était réservé à une élite qui voyageait pour des compagnies contrôlées par le gouvernement”.
Le PDG de la low-cost Monarch Airlines, Andrew Swaffield, affirme que le Brexit entraînerait «probablement des tarifs aériens plus élevés et moins de vols entre l’Union européenne et le Royaume-Uni».
Une bien mauvaise nouvelle à la fois pour les Britanniques mais aussi les Français qui voyagent Outre-Manche.
Le géant aéronautique européen Airbus a également plaidé pour un maintien du Royaume-Uni dans l’EU, menaçant de revoir ses investissements le cas échéant.
Le groupe y emploie 15.000 personnes qui conçoivent et fabriquent notamment les ailes des avions de lignes.
Seule voix discordante dans les transports, Willie Walsh, le patron d’IAG, qui assure que cette sortie n’aura aucune conséquence sur son activité. «Il s’agit d’une question qui concerne Ryanair et easyJet».
Côté tour-opérateurs, un ex-PDG de Tui reprend les études de nombreux cabinets économiques qui estiment que cela pénalisera le portemonnaie des Anglais. «Pour nos consommateurs, cela signifierait des prix plus élevés pour leurs vacances et moins d’argent à dépenser sur place».
Il pense également qu’une sortie de l’Union européenne mettrait la sécurité des touristes britanniques en danger, prenant pour exemple l’attentat terroriste de Sousse en Tunisie, où la coopération entre les gouvernements européens a permis de faire un meilleur travail.
Tout cela c’est du déjà vu du côté du Nord… «Brexit: une bien mauvaise nouvelle pour le tourisme?»
Le même évènement vu du SUD… «Brexit: une bien bonne nouvelle pour le tourisme et le transport aérien?»
Si le «Brexit» passe et que le Royaume-Uni sort de l’Europe, c’est champagne chez Tunisair, Nouvelair et les voyagistes opérant sur la Tunisie. Je dirais même un espoir de reprise pour le tourisme tunisien et par son effet d’entraînement pour l’économie tunisienne. Nous voilà débarrassés, pour quelques temps encore, des méchantes low-cost. L’Open Sky avec l’Europe n’aura plus les effets dévastateurs qu’il aurait avec un Royaume-Uni dans l’Europe!
Voilà, vous avez maintenant une analyse unanime de tous les opérateurs du transport aérien et du tourisme européens qui vous confirment que l’Europe, notamment avec le Royaume-Uni, a un poids économique considérable qui pousse les prix vers le bas, au grand bonheur du consommateur européen, et génère des investissements colossaux dans l’aéronautique.
Ce n’est pas pour rien que le géant européen Airbus, qui emploie au Royaume-Uni 15.000 personnes, a également plaidé pour un maintien du Royaume dans l’EU, menaçant de revoir ses investissements le cas échéant.
Alors, je ne vais pas rater l’occasion de vous resservir ce que je vous écrivais hier puisque l’actualité me donne plus que raison: Toutes les règles actuelles de l’économie mondiale et de son commerce sont en question et à revoir.
Pour la Tunisie, ces questions de fond sont à évoquer dans le cadre des négociations avec l’Europe sur l’ALECA (Accord de libre-échange complet et approfondi).
Nous disons et redisons que les dés sont pipés. Nous ne pouvons pas lutter contre les règles imposées de fait par les mastodontes sous couvert du libre-échange. Il faut créer de nouvelles règles qui protègent les intérêts des plus faibles contre les effets abusifs et pervers des lois du marché.
Nous ne pouvons pas aspirer à la paix dans le monde en continuant à affamer 90% de la planète.
Si cela continue, nous aurons les chômeurs et leurs indemnités de chômage pour permettre aux exclus de vivre dans les pays riches afin de préserver la paix sociale, et nous devrons aussi payer des indemnités de chômage aux pays pauvres pour préserver la paix mondiale dans le cadre la mondialisation de l’économie.
On aura des pays riches qui produisent et des pays pauvres qui ne pourront plus produire mais qui consommeront selon les revenus sous forme d’indemnités de chômage données par les pays riches.
Attendons le 23 juin et le résultat du vote des Britanniques sur le «Brexit».
De plus, on sera en pleine Coupe d’Europe pour les amateurs de Foot.
Cela va être chaud et excitant!