Si Internet permet des miracles et de voyager sans bouger, rien ne vaut un voyage surtout pour aller à l’autre bout de la planète après plus de 15 heures de vol à bord d’un avion, entassés les uns sur les autres, signe prémonitoire du mode de voyage dans le futur. On sera compressé, stocké en soute et transporté puis décompressé…
Me voilà donc à BALI, dans ce temple du tourisme, où aussi bien les trois religions que les couches sociales vivent en parfaite harmonie. Par exemple, au restaurant de la plage, vous croisez la burkatisée de pied en cap, la demoiselle en mini short, l’Américain extravagant, que l’ouvrière de l’atelier le plus proche qui vient respirer un peu d’air…
Dans ce magnifique pays, le mot tourisme prend tout son sens, et tout est fait pour le mettre en valeur avec des moyens simples et une organisation impeccable où tout est sourire.
Et si j’ai une suggestion à faire à notre ministre du Tourisme, c’est peut-être d’offrir une virée à ses hôteliers pleurnichards et voyagistes en berne dans ce pays pour s’y ressourcer et avoir quelques idées pour sortir notre triste et ennuyeux tourisme du marasme et du gouffre où le GOUROU a bien voulu l’enfoncer dans le but de démolir l’ancien et reconstruire un monde à son image.
MAIS aussi grâce à INTERNET, on suit ce qui se passe chez nous à plus de 15.000 km, et le spectacle n’est pas à la hauteur de mes espérances:
– Sans trop insister sur les tentatives d’enterrer le Premier ministre difficilement remplaçable qui continue, en bon serviteur de l’Etat, à faire comme si rien n’était, c’est quand même surprenant voire amusant d’examiner l’art et la manière avec laquelle le GOUROU essaie de se tailler un costume «démocratique», s’adapter au moule bourguibien, lui qui l’a toujours abhorré, ce qui a l’air de déstabiliser beaucoup de membres de son mouvement dont l’un d’eux a même jugé utile de retourner s’enfermer dans son «majel» faute de pouvoir rejoindre ses troupes décimées en Syrie; mais cette fois il peut dormir tranquille, personne ne viendra le chercher, droits de l’homme obligent ma chère RADHIA!
– BCE, lui, continue à arrondir les angles, à mettre de l’huile dans les engrenages et à faire démontrer la futilité des choses et des êtres surtout ceux qui ne construisent rien. Dans son esprit de grand réconciliateur, il demande aux corrompus de la veille de payer la note et de revenir finir leurs jours au bercail, aux extrémistes qu’ils ne sont que le produit de leurs moyens, et aux opposants qu’ils ne sont que l’émanation d’un ZABA qui a jugé utile de s’envoler vers d’autres cieux.
– Mais hélas et ce jour-là, notre révolution pourra dire qu’elle aura atteint son but, la valeur travail n’a toujours sa place comme dans le pays d’où je vous écris ce papier, ici on bosse, on produit et ensuite on pense!