Le chef de la délégation du Fonds monétaire international (FMI), Amine Matti, a indiqué que les financements qui seront octroyés par le FMI à la Tunisie dans le cadre de l’appui du programme de réformes économiques et financières du pays s’élèveront, en 2016, à 640 millions de dollars (1,331 milliard de dinars) sur une enveloppe totale de 2,9 milliards de dollars (6,032 milliards de dinars) prévus sur quatre ans.
Le FMI avait déjà annoncé, le 20 mai 2016, le décaissement immédiat de 319,5 millions de dollars.
Matti qui a précisé, lors d’une conférence de presse sur le nouveau programme de la Tunisie tenue jeudi au siège du FMI à Washington, que le pays obtiendra en 2016, des financements de l’ordre de 2 milliards de dollars provenant de plusieurs bailleurs de fond, soulignant que la Tunisie pourra sortir sur le marché international financier à la fin de cette année, ou au début de l’année prochaine.
Il a rappelé que le programme s’appuie sur quatre axes, le renforcement du macroéconomique, la réforme des entreprises publiques, le renforcement de l’intermédiation financière et l’amélioration du climat des affaires.
Le programme qui sera présenté par le gouvernement dans le cadre du plan quinquennal (2016-2020) en septembre 2016, prévoit l’adoption d’une “politique monétaire rationnelle” visant à contrecarrer l’inflation et à augmenter la flexibilité du taux de change pour préserver les réserves de devises du pays, lesquelles doivent être utilisées en cas des crises extérieures.
S’agissant de l’administration tunisienne, le programme vise à améliorer le niveau des compétences et à renforcer la croissance inclusive qui demeure une priorité.
Quant à la réforme de l’administration, elle porte sur l’amélioration des services publics et la réduction de la masse salariales de 14% du PIB actuellement à 12% en 2020. Le programme vise en outre la poursuite de la réforme du système de la subvention des hydrocarbures, le contrôle des entreprises publiques et l’amélioration de leur rendement.
Il s’agit également de favoriser l’équité fiscale, de renforcer l’administration financière et les efforts déployés en matière de transparence et de lutte contre la corruption.