L’indice de mesure des craintes des acteurs des secteurs de l’agriculture et du commerce des services de l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) a démontré que 68% des opérateurs privés dans le secteur de l’agriculture ont peur des impacts de cet accord.
Selon le vice-président de l’IACE (Institut arabe des chefs d’entreprise), Walid Belhadj Amor, les résultats de cet indice seront publiés chaque trimestre jusqu’à la clôture des négociations sur l’ALECA. Il a ajouté que ce taux est de 49% dans le secteur des services et 9% seulement dans le secteur industriel, sachant que 91% de ses opérateurs se disent conscients des impacts de cet accord sur leurs entreprises.
Au sujet de la mesure de la connaissance que les opérateurs des secteurs précités ont du contenu de l’ALECA, l’indice a révélé que 46% des opérateurs du secteur agricole n’ont aucune idée sur l’accord, contre 56% dans le secteur des services et 32% dans le secteur industriel.
Belhaj Amor a ajouté que 67% des opérateurs dans le secteur agricole n’ont aucune idée sur la compétitivité que cet accord favorisera entre la Tunisie et l’UE, alors que ce taux est de 50% dans le secteur industriel et 47% dans le secteur des services.
Pour garantir la réussite des négociations sur les secteurs agricole et des services, le vice-président de l’IACE a mis l’accent sur la nécessité d’augmenter les exportations tunisiennes des services de 15% et celles des produits agricoles de 8%. Il a appelé la société civile à soutenir l’équipe tunisienne dans ces négociations qui, a-t-il dit, “doivent être transparentes et menées dans le cadre de la confiance mutuelle entre les deux parties négociatrices”.
Il recommande également d’intensifier la participation du secteur privé et des expertises tunisiennes dans ces négociations afin de garantir leur efficience. Les préparatifs pour le lancement des négociations sur les secteurs du commerce et des services dans le cadre de l’ALECA ont suscité plusieurs réactions notamment de la société civile et des structures professionnelles qui refusent cette intégration laquelle constitue, à leur avis, une menace pour la sécurité alimentaire nationale.