Créer une loi organique pour les médias publics (télévision, radio et presse écrite), assurer leur indépendance et élargir leur pouvoir, telles sont les principales recommandations des participants à une journée d’étude, organisée vendredi 27 mai à Tunis, sur la réforme des médias publics, la télévision tunisienne comme étude de cas.
Les participants à cette rencontre ont insisté sur la nécessité d’assurer l’indépendance du conseil d’administration du média public notamment en ce qui concerne sa composition et la gestion de ses affaires.
La composition du Conseil d’administration devra réunir des spécialités indispensables, ont proposé les participants citant les disciplines de droit, de finance et de comptabilité publique outre des personnalités nationales apolitiques qui répandent aux critères de compétence, d’intégrité et d’indépendance.
Les participants ont également plaidé pour une séparation entre le Conseil d’administration, son président et le comité exécutif composé du président directeur général et des directeurs.
Plusieurs autres recommandations ont été présentées lors de cette rencontre notamment la mise en place de mécanismes de contrôle et de reddition de compte dans le but de consacrer la bonne gouvernance et le principe de transparence. De ce fait, le président-directeur général de la Télévision tunisienne pourra être auditionné, le cas échant, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Organisée par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) à l’occasion du 50e anniversaire de la création de la Télévision tunisienne, la rencontre à laquelle ont pris part plusieurs experts tunisiens et étrangers a soumis à la réflexion des thèmes importants sur la réalité des médias publics en Tunisie.