Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, Chawki Tabib, estime nécessaire de constituer ” un front national de lutte contre la corruption” qui associerait partis politiques, société civile, organisations nationales, gouvernement, Parlement et pouvoir judiciaire.
Dans une déclaration en marge d’une conférence, organisée samedi 28 mai par le mouvement Wafa sur la lutte contre la corruption, Tabib a indiqué que l’Instance mènera prochainement une campagne de sensibilisation pour mobiliser tous les pans de la société tunisienne dans le combat contre la corruption.
Il y a lieu également, a-t-il ajouté, de réaliser l’audit des rapports élaborés par les instances de contrôle et la Cour des comptes durant les trois dernières années pour vérifier si les dossiers qui y figurent ont fait l’objet de poursuites judiciaires.
Le secrétaire général du mouvement Wafa, Abderraouf Ayadi, a relevé que la conférence se veut une occasion pour réfléchir sur les questions prioritaires dont en premier lieu la lutte contre la corruption qui prend de l’ampleur de l’avis de l’instance anticorruption et menace certains acquis démocratiques de la révolution.
Ayadi a appelé à la nécessité de trouver un dénominateur commun entre partis, organisations et syndicats pour lutter contre la corruption et réformer les institutions, réaffirmant son opposition au projet de réconciliation économique et financière lancé par le président de la République.
Le mouvement Wafa a lancé à cette occasion une charte de lutte contre la corruption visant à mobiliser tous les efforts pour venir à bout de la corruption.