En octobre 2016, le ministère de l’Agriculture présentera, au conseil d’administration du Fonds vert pour le climat, un projet de lutte contre les changements climatiques, nécessitant des financements de plus de 20 millions d’euros. C’est ce qu’a indiqué le directeur général de l’aménagement et de la conservation des terres agricoles au département de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Hassen Chourabi.
Dans le cadre de Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le Fonds vert pour le climat fournit aux pays en voie de développement des financements de près de 100 milliards de dollars par an, pour la réalisation de projets de lutte contre les changements climatiques.
Intervenant en marge d’un atelier de travail, organisé lundi 30 mai, sur le thème “l’agriculture tunisienne et la lutte contre les changements climatiques: orientations, priorités et dispositions futures”, le responsable a précisé que son département a achevé l’étude du projet, en coopération avec l’Agence française de développement (AFD).
Le projet, dont le coût frôle les 20 millions d’euros en plus de 6 millions euros sous forme de dons, concernera les gouvernorats de Zaghouan, Mahdia et Kasserine. Il comporte plusieurs techniques de lutte contre les changements climatiques et leurs impacts sur les ressources naturelles et hydrauliques et sur la terre, a indiqué Chouarbi. Le projet sera lancé en 2017, au plus tard 2018, après l’obtention du financement par le fonds vert pour le climat.
La coordinatrice des projets au sein du “Partenariat mondial de l’eau – Méditerranée (Global Water Partnership)”, Sarra Touzi, a, pour sa part, précisé que le gouvernement, notamment le ministère de l’Agriculture, est responsable de la mise en place des lignes directrices et des programmes d’action visant à mettre à niveau toutes les personnes concernées ainsi que les opérateurs agricoles, pour lutter contre les dangers des changements climatiques.
Le ministre de l’Agriculture, Saâd Seddik, a souligné que le stock des eaux des barrages qui représentent 25% du stock total des eaux a régressé de 450 millions de mètres cubes à cause des changements climatiques qui impactent directement l’agriculture, notamment les ressources hydrauliques.