L’alliance Sud-Sud entre la Tunisie et l’Afrique, ou Nord-Sud entre les pays de l’Europe et de l’Afrique, est une opportunité à saisir pour relever les contraintes dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC), a indiqué Antoine Ngom, président de la Fédération sénégalaise des TIC. Certes, le secteur de numérique occupe aujourd’hui, une place importante dans les modèles de développement économiques et sociaux des pays africains et les politiciens deviennent conscients des enjeux de ce domaine qui constitue un vrai catalyseur du développement, sauf que les contraintes y afférentes freinent encore son évolution, a-t-il précisé lors d’un atelier de travail organisé mercredi, au parc des expositions du Kram, en marge de la foire “SITIC AFRICA 2016”, sur le thème “le partenariat tuniso-africain dans les TIC”.
Ces contraintes concernent le cadre règlementaire et juridique régissant le domaine des TIC qui n’est pas au diapason des évolutions technologiques, un manque de dispositif d’appui au secteur privé opérant dans ce domaine, des difficultés d’accès à la bande passante internationale pour les régions situées à l’intérieur du continent, ainsi que les problèmes de financements des projets numériques notamment pour les PME.
M. Ngom évoque également la problématique de la qualification des ressources humaines qui devra être continue, étant donné le caractère évolutif de ce secteur, appelant à mettre en place d’institutions de formation communes entre les pays africains et de à développer les formations à distance.
Pour sa part, Kais Sellami, président de la Fédération des TIC relevant de l’UTICA (INFOTICA), rappellera qu’une alliance Sud-Sud a été récemment conclue avec la Fédération des TIC en Tunisie et celle de la Côte d’ivoire, appelant les entreprises tunisiennes à en tirer profit et à constituer des partenariats intelligents avec les entreprises ivoiriennes. Pour ce faire, Sellami plaide pour l’amélioration de la formation dans les institutions d’enseignement, étant donné que les programmes d’enseignement devront être au diapason des évolutions technologiques qui progressent chaque jour.
Il a ajouté un programme digital talent sera lancé au cours du mois de septembre pour assurer une formation complémentaire destinée aux nouveaux diplômés en TIC.
Alexandre Zapolsky, président de l’Alliance franco-tunisienne pour le numérique, a mis en exergue l’importance de s’ouvrir sur les marchés africains et développer dans le cadre de ces partenariats des systèmes de formation dans le tic, des mécanismes de financement adaptés à ce domaine, tels que le private equity ainsi que des projets de recherche et développement.
