Le ministre d’Etat de Guinée, chargé des Questions d’investissement et du Partenariat public-privé, Ibrahima Kassory Fofana, est en visite en Tunisie à la tête d’une forte délégation d’hommes d’affaires.
En marge de cette visite, il s’est rendu mercredi 1er juin à la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis à l’invitation de Mounir Mouakhar, président de la CCIT. A cette occasion, M. Fofana a souligné l’importance qu’il y a à développer la coopération économique interafricaine, de manière à mettre à profit le potentiel de croissance du continent.
Dans cette optique, le ministre d’Etat guinéen n’a pas manqué de rappeler le potentiel de croissance du continent Africain, estimé à 6% par an, qui, selon lui, devrait servir les pays africains et aider à lutter contre la pauvreté dans le continent.
M. Fofana a également loué le développement de l’expertise tunisienne dans plusieurs domaines, en particulier dans le secteur des technologies de l’information et de la communication.
D’ailleurs, il a promis que la Guinée –gouvernement et secteur privé confondus- participera au “plus grand forum économique africain”, prévu au quatrième trimestre de 2016 en Tunisie, lequel réunira des donneurs d’ordre, des ministres, des hommes d’affaires du continent africain.
Il a également déclaré que le marché guinéen est ouvert aux opérateurs tunisiens, dans tous les secteurs.
Pour sa part, M. Mouakhar a déclaré en substance la volonté des entreprises tunisiennes, en générale, et celles adhérentes de de la Chambre, en particulier, de renforcer leurs relations d’affaires avec le reste du continent.
Par ailleurs, la CCIT a saisi cette occasion pour présenter a ses hôtes sa nouvelle plateforme électronique “Tunisia Trading“, un espace virtuel de rencontres et d’échanges BtoB qui compte plus de 3.000 entreprises inscrites, et surtout plus de 25 partenaires.
Il faut noter que la République de Guinée –à ne pas confondre avec la Guinée Bissau ou la Guinée équatoriale-, est un pays de l’Afrique de l’Ouest qui a obtenu son indépendance en 1958 (de la France). Sa superficie est de 256 km2. Elle est entourée de la Guinée-Bissau (385 km de frontières), du Sénégal (330 km), du Mali (858 km), de la Côte d’Ivoire (610 km), du Libéria (563 km), de la Sierra Leone (652 km) et de l’Océan Atlantique.
Le pays compte plus de 1.300 cours d’eau. De nombreux fleuves, tels le Niger, le Sénégal (Bafing), la Gambie, ainsi que leurs principaux affluents trouvent leur source en Guinée, faisant de ce pays le «château d’eau» de l’Afrique de l’Ouest. Ces cours d’eau partent des massifs guinéens (les deux vieux massifs du Fouta Djalon et la dorsale guinéenne en région forestière).
Le massif du Fouta Djalon offre un potentiel de production électrique. Le fleuve Konkouré, proche des villes de Mamou, Télimélé, Kindia et Conakry, fait l’objet d’un programme d’aménagement et un premier barrage a été inauguré en 1999; un autre vient d’entrer en activité, le barrage de Kaleta, et un dernier plus imposant en taille et en productivité est en cours de réalisation, le barrage de Souapiti.
Par ailleurs, la Guinée possède de nombreuses ressources minières, ce qui lui vaut l’appellation de «scandale géologique». La Guinée est le premier pays mondial pour ses réserves prouvées de bauxite (matière première de l’Aluminium), le deuxième derrière l’Australie pour la production.
Le pays dispose également d’or (en Haute Guinée), de fer, de diamants, de pétrole et d’uranium.
La réserve inexploitée de fer de Simandou, à l’est de Kissidougou, devrait être exploitée par le grand groupe minier anglo-américain Rio Tinto. Les accords ont été signés avec le gouvernement guinéen en 2014.