Dans sa relation avec les institutions internationales, la Tunisie “agit sur la base du principe d’égal à égal et n’accepte pas les consignes”, a déclaré le ministre des Finances, Slim Chaker. “C’est le gouvernement tunisien qui a élaboré les réformes”, a souligné le ministre lors d’une séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), tenue mardi 7 juin sur les réformes demandées par le Fonds monétaire international (FMI).
Le député a appelé le ministre à présenter les réformes réclamées par le FMI à la Tunisie lors de l’octroi des crédits de 1,7 milliard de dollars (2013) et de 2,8 milliards de dollars octroyés en 2016. “Les institutions internationales ne viennent pas en Tunisie avec des réformes clé en main. C’est nous qui élaborons nos programmes, tout en sollicitant l’aide des experts internationaux afin de tirer profit des expériences internationales”.
Chaker a par ailleurs indiqué que la réforme du secteur bancaire n’a pas abouti en dépit de la recapitalisation des banques publiques et la publication de la loi organique de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Il a, dans le même cadre, rappelé que le gouvernement planche actuellement sur les réformes du secteur des assurances, du code d’investissement, outre la réforme du secteur de la fonction publique.
Chaker a précisé que les financements précités visent à garantir la mise en place d’un nouveau schéma à même de permettre à l’économie nationale de créer des emplois pour 600 chômeurs. La Tunisie, précise encore le ministre, est parvenue grâce à ses compétences, à garantir un taux de croissance positif (1,5%) sur les 5 dernières.