Le Parlement européen a approuvé, mercredi 8 juin 2016, une aide financière de 500 millions d’euros à la Tunisie. Il s’agit d’un plan pour prêter au pays, à des conditions favorables pour l’aider à réduire sa dette extérieure et consolider ses mécanismes démocratiques, qui a été largement soutenu par les députés européens.
Durant le débat, souligne un communiqué du Parlement, la rapporteur Marielle de Sarnez a déclaré que “la transition de la Tunisie demeure tout a fait remarquable. L’Europe a vraiment besoin de se tenir à ses côtés, et je demande à la Commission de rendre cet argent disponible le plus rapidement possible, avant l’été”. Et d’ajouter que “cette assistance macro-financière n’est pas une subvention, mais seulement un prêt que la Tunisie devra rembourser, même si sa dette continue d’augmenter”.
Elle a invité la Commission européenne à “commencer à penser” dans la lignée de la France et de l’Allemagne qui ont décidé de convertir une partie de la dette de la Tunisie en investissement dans le pays”.
“Pour accéder à l’argent, la Tunisie doit signer un protocole d’accord avec la Commission européenne, l’engageant à des réformes structurelles et à une saine gestion des finances publiques”, d’après le communiqué. “La Tunisie devra également garantir des mécanismes démocratiques efficaces, la primauté du droit et le respect des droits de l’Homme, qui seront suivis de près par l’UE. Lorsque cela sera fait, la Tunisie aura l’occasion de se saisir des prêts dans un délai de deux ans et demi”.
A rappeler que le Conseil a également approuvé, le 1er juin 2016, la décision de fournir un maximum de 500 millions d’euros d’aide macro-financière à la Tunisie et cette aide de l’Union européenne complétera l’aide de 2,9 milliards de dollars du Fonds monétaire international au pays. Pour le Parlement européen, “l’économie de la Tunisie se trouve en grave difficulté depuis la révolution de 2011. En 2015, le pays a été frappé par des attaques terroristes qui ont perturbé les flux touristiques et exacerbé son faible équilibre budgétaire et sa balance des paiements. La prévision de croissance pour 2016 est de 0,5%, en baisse de 3% par rapport à 2015. Les taux de chômage sont de 20% pour les femmes, 28,6% pour les jeunes diplômés de l’université et la moyenne globale est de 15%”.