Au cours d’un sommet tenu à San Francisco, le père fondateur du web a exprimé ses inquiétudes à l’égard de son réseau, devenu aujourd’hui un «outil de surveillance» de la population. Le chercheur appelle à trouver des solutions techniques pour lutter contre ce phénomène.
Sur le papier, le web était une brillante idée. Développé au début des années 90, notamment grâce aux efforts de Tim Berners Lee, le Web était pensé comme un espace de discussion et d’échange qui devait permettre aux scientifiques de communiquer leurs recherches et de partager leurs découvertes. 20 ans plus tard, cela a un peu changé et même le père fondateur du web s’en désole à l’occasion du premier «Decentralized Web Summit» qui se tient à San Francisco.
Les experts réunis à San Francisco pensent évidemment aux révélations sur la surveillance étatique d’Edward Snowden, mais ne se limitent pas à ce seul phénomène et préfèrent considérer l’évolution du web dans son ensemble. «Les revenus publicitaires sont devenus la principale source de revenus d’un trop grand nombre d’acteurs du Web» a ainsi explique Tim Berners Lee, selon des propos rapportés par le New York Times.
«Tout le monde assume que le consommateur d’aujourd’hui est obligé de passer un deal avec un énorme appareil marketing en échange de services gratuits, quand bien même nous sommes horrifiés de ce qui est fait de nos données».
La mainmise des gouvernements et entreprises sur le web dérange les pères fondateurs. «Le web est déjà décentralisé. Le problème provient du fait qu’il est dominé par un seul moteur de recherche, Google, un seul service de microblogging, Twitter, un réseau social. Notre problème n’est pas technologique, il est social»…