La Manifesta de Zurich sur le thème du travail
Pour cet événement, qui entend porter un regard critique sur la scène culturelle en Europe, trente artistes plasticiens ont été invités à lancer un dialogue avec une profession de leur choix autour de deux questions centrales: “Que feriez-vous pour de l’argent’” et “Que fait parallèlement le travail de moi’“.
Parmi les œuvres proposées figurent les travaux de la photographe et vidéaste mexicaine Teresa Margolles, qui a organisé une rencontre autour d’une partie de poker entre deux travailleuses du sexe transsexuelles originaires de Zurich et de Juarez, au Mexique.
Dans “Mockumentary“, documentaire fictif, l’artiste catalan Carlos Congost s’intéresse à un pompier suisse, fan de gospel et de la chanteuse américaine Tina Turner, qui réside à Zurich. Intitulé “Simply the Best“, son œuvre questionne la différence entre la vocation et le travail rémunéré…
La Manifesta, née d’une réflexion sur la scène culturelle européenne aux lendemains de l’effondrement du bloc communiste dans les années 1990, choisit tous les deux ans une nouvelle ville hôte avec l’idée d’y interagir autour d’une question de société.
La première édition s’était tenue en 1996 à Rotterdam, avant de passer notamment par Luxembourg et Saint-Pétersbourg, ou encore à Genk, en Belgique, dans une mine désaffectée pour poser la question de la désindustrialisation de l’Europe.
Le choix s’est porté cette fois sur Zurich, retenue à la fois pour son potentiel artistique, notamment en tant que berceau du mouvement Dada, le courant artistique d’avant-garde qui fête cette année son 100ème anniversaire, que pour ses contradictions.