En prévision d’un assouplissement de la réglementation des changes, une des conditionnalités exigées par le FMI, la Banque centrale de Tunisie (BCT) vient de proposer dans le cadre d’un Policy report, voire une étude d’excellente facture concoctée par l’Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF) avec le concours de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) une trentaine de mesures visant à conférer plus de flexibilité au code de change. Deux mesures méritent qu’on s’y attarde.
La première concerne les investisseurs résidents qui désirent s’exporter. Le montant des transferts à l’étranger à des fins d’investissement va augmenter de 3 MDT actuellement à 10 MDT dorénavant. Cette disposition est assortie de deux conditions: continuer à investir en Tunisie et exercer la même activité à l’étranger.
La seconde intéresse les sociétés non résidentes établies en Tunisie exclusivement dans l’industrie et régulièrement constituées et dotées d’une situation financière saine qui pourront désormais bénéficier de financement en dinars. Cette disposition est également soumise à certaines conditions. Le financement doit porter sur l’acquisition de matériels roulants utilitaires ou de matériel d’équipement nécessaire à l’acquisition de l’activité uniquement; le remboursement devra se faire en devises (crédits leasing).
Pour la BCT, il s’agit d’un nivellement vers la convergence des deux régimes off shore et on shore. Autre objectif poursuivi: la dynamisation des crédits leasing.