Le rythme de progression de l’inflation serait en légère hausse à partir du troisième trimestre 2016, pour atteindre une moyenne de 3,6% sur l’ensemble de l’année 2016 et 4,2% en 2017, d’après les projections de la BCT.
Par principales composantes, et à la faveur d’une hausse quasi généralisée de la production locale et le renforcement du contrôle des circuits de distribution, l’inflation des produits alimentaires frais devrait se maintenir sur une tendance haussière, quoiqu’à un rythme plus faible.
Quant à l’inflation des produits administrés, l’absence de tensions importantes sur les cours mondiaux des produits alimentaires de base et de l’énergie favoriserait la détente du rythme de progression des prix de cette catégorie de produits.
Ajustement automatique des prix de l’essence début juillet
L’entrée en vigueur du mécanisme d’ajustement automatique des prix de l’essence à la pompe aux prix internationaux, début juillet prochain, et l’annonce d’une nouvelle baisse des prix, à la même date, devrait contribuer à maintenir l’inflation des produits administrés à un niveau relativement bas, en 2016.
S’agissant de l’inflation sous-jacente (hors produits frais et administrés), elle devrait se maintenir sur une tendance baissière, quoiqu’à un rythme modéré, pour se situer sur l’ensemble de 2016, légèrement au-dessus de 5%, avant de baisser de nouveau à 4,6%, à l’horizon de 2017.
Cette orientation à la baisse serait soutenue par l’absence de fortes pressions sur les prix mondiaux des matières premières, des effets de second tour émanant de l’ajustement à la baisse des prix de l’énergie et de l’apaisement des pressions provenant de la demande. Les risques entachant l’inflation semblent globalement équilibrés. D’une part, une trajectoire plus ascendante du prix du pétrole et une transmission plus marquée des hausses des coûts salariaux pourraient favoriser une accélération des prix. D’autre part, la persistance de la faiblesse de la demande de consommation devrait plaider en faveur de plus de détente de l’inflation.