On ne le répétera jamais assez, la Tunisie demeure un pays très restrictif en matière de visa pour les visiteurs, étudiants et autres touristes venus d’Afrique et d’Asie. Par contre, notre pays reste ouvert et sans aucune entrave pour les Européens, qui peuvent séjourner en touristes, visiteurs ou dans le cadre d’un déplacement professionnel, sans aucune restriction.
En effet, jusqu’à une date récente, un citoyen venant de Hong Kong, pays très avancé, a besoin d’un visa pour entrer en Tunisie, alors qu’au même moment aucun visa n’est exigé pour les voyageurs tunisiens.
Beaucoup de pays ont compris l’intérêt de supprimer les visas pour doper leur tourisme. Pour étayer nos dires, prenons le cas de 3 pays.
D’abord la Turquie, qui a su capter plusieurs touristes arabes, asiatiques et africains; en quelques années, Istanbul est devenue une destination de choix, surtout avec une desserte aérienne de qualité et très développée opérée par la Turkish Airlines –la compagnie ouvre annuellement une dizaine de nouvelles lignes, notamment sur l’Afrique.
Notre deuxième exemple c’est la Géorgie (lire ici notre article), qui a mis en place une seule mesure: elle a tout simplement supprimé les visas.
Le troisième exemple nous vient du Maroc qui a supprimé les visas pour la majorité des pays africains, surtout ceux desservis par la RAM. A noter également que depuis le depuis le 1er juin 2016, les Chinois n’ont plus besoin de visas pour se rendre au Maroc.
En revanche, la Tunisie, en dépit de la révolution et cette volonté –politique et économique- de s’ouvrir davantage sur l’Afrique subsaharienne, continue de durcir le processus d’octroi de visas notamment envers les Africains.
Alors, levons les visas pour les Africains et les Asiatiques –ne serait-ce que pour une période de douze- et voyons le résultat, puis décidons par la suite de ce qu’il faut faire.