Pendant que les Tunisiens continuent à s’auto-dénigrer sur les réseaux sociaux en se rabaissant devant les réalisations des autres pays, notamment maghrébins (en jouant le jeu de la propagande de leurs régimes pour s’auto-valoriser dans le monde), une grande firme américaine, et pas des moindres, a décidé de faire confiance dans ce petit pays, la Tunisie, écrit notre confrère Tunisie haut débit.
Selon le site, dès ce mois de juillet 2016, Google commence à photographier en 360 degrés les rues du Grand Tunis dans le cadre de son service Google Street View. Et de souligner que ce service existe au Liban, la Jordanie et l’Egypte mais limité à quelques sites archéologiques. Autrement dit, il n’est donc pas possible de naviguer en vision 360 degrés dans les rues.
De ce fait, c’est la première fois dans le monde arabe que ce service sera pleinement lancé, et sans aucune censure ou blocage par les autorités. Si l’on en croit THD, les ministères tunisiens de l’Intérieur et de la Défense auraient, par ailleurs, signé, fin 2015, «toutes les conventions et autorisations nécessaires avec Google pour que les voitures Street View puissent rouler paisiblement en Tunisie».
Très bien informé, le site web assure que «le ministère de l’Intérieur aurait même proposé qu’une patrouille accompagne les voitures de Google Street View afin de les sécuriser. Mais la firme de Mountain View aurait préféré que la vue soit libre pour que l’Internaute puisse se retrouver plus facilement lors de l’utilisation du service, sans être gêné par la vue d’une voiture de police sur chaque cliché»…
En outre, toujours selon la même source, «la décision de faire de la Tunisie le premier pays pour le Google Street View ne date pas d’hier. Elle était sur la table depuis 2014. Mais ne voyant pas un retour positif de la part du gouvernement de Mehdi Jomaa…, Google a laissé tomber ce plan pour le remettre au goût du jour en 2015, et ce malgré les attaques terroristes qui ont secoué le pays».
D’ailleurs, Google estime que «ce sont les libertés sur Internet et la censure qui sont ses pires ennemies». Tout en soulignant que «ces deux critères sont pris en considération avant tout déploiement dans un pays, et que la sécurité y est pour quelque chose…», THD rappelle cependant que «c’est la neutralité du Net tunisien qui a convaincu Google à lancer son Street View en Tunisie». A noter au passage que la Tunisie a été classée par Freedom House en première position des pays arabes en matière de libertés sur Internet, et que notre pays est le premier au Maghreb à n’avoir pas censuré sa VoIP.
Enfin, l’auteur de l’article estime que l’avantage du Google Street View tunisien réside dans le fait qu’il est à même de permettre aux étrangers de mieux se repérer, géographiquement, lors de la recherche des adresses sur leur Smartphone…